mercredi 11 décembre 2002
Que la paix soit sur vous.
Quelle est la position de l’Islam sur le régime de la séparation de biens ? Est-il licite d’un point de vue islamique d’accepter une telle clause dans le contrat de mariage ?
Que la paix soit sur vous également.
Lorsqu’un couple s’unit en tant que mari et femme, il y a de nombreux effets personnels que l’épouse apporte de chez elle ou qu’elle reçoit en cadeau de ses proches et amis.
De la même manière, l’époux possède beaucoup d’affaires qu’il a achetées lui-même ou qui lui ont été offertes. Il y a beaucoup de choses que chacun d’eux acquiert pendant leur vie matrimoniale. La règle stipule que tout ce qui appartient à l’épouse lui sera restitué en cas de divorce et tout ce qui appartient à l’époux lui sera restitué à son tour.
En ce qui concerne leurs possessions communes, elles doivent être réparties dans la compréhension et le consentement mutuels. Tous deux devraient être prévenants et pleins d’égard dans cette situation. Le Coran dit : "Craignez donc Dieu autant que vous pouvez, écoutez, obéissez et faites largesses. Cela est meilleur pour vous. Et quiconque a été protégé contre sa propre avidité... ceux-là sont ceux qui réussissent." (Sourate 64, la Grande Perte, At-Taghâbun, verset 16).
De même, Dieu dit : "Et à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, et aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent." (Sourate 59, l’Exode, Al-Hashr, verset 9).
Dans un autre verset, Dieu dit : "Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors ce n’est pas un péché pour les deux s’ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portées à la ladrerie. Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux... Dieu est, certes, parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." (Sourate 4, les Femmes, An-Nisâ’, verset 128).
Étant donné que le concept de la communauté des biens n’existe pas en Islam, au moment du divorce, les biens du couple ne sont pas nécessairement répartis en deux parts égales. Mais, si les deux parties consentent à un tel arrangement, cela n’est pas illicite.
Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net. La version originale est consultable sur archive.org.
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