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En Compagnie de l’Élu

Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et son clan

lundi 8 août 2005

Lorsque le Prophète — paix et bénédictions sur lui — reçut le commandement divin de transmettre le Message à ses proches, il invita ses oncles à manger chez lui. Après le repas, il leur parla de l’islam et de la foi au Dieu Unique. Mais, ils ne lui prêtèrent qu’une oreille distraite, pensant qu’il plaisantait. Puis, il les invita de nouveau et leur parla de l’islam et leur annonça qu’il était le Prophète tant attendu. De même, personne n’accepta son appel et son oncle Abû Lahab rentra dans une colère noire, au point d’ordonner à ses fils `Utbah et `Utaybah de répudier les filles du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —, Ruqayyah et Umm Kulthûm, ce qu’ils firent.

Sur ce, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — n’avait d’autre choix que de prêcher son Message publiquement, obéissant en cela à l’injonction divine : « Expose donc clairement ce qu’on t’a commandé et détourne-toi des associateurs. » [1] Du haut de la colline d’As-Safâ, il interpella les Quraysh : « Ô gens de Quraysh ! » Les gens se rassemblèrent. Il leur demanda : « Si je vous disais qu’une cavalerie est en train de traverser la vallée pour vous livrer bataille, me croiriez-vous ? » Il acquiessèrent disant : « Oui, tu as toujours été véridique avec nous. » Il poursuivit : « Alors sachez que j’ai été envoyé pour vous avertir de l’imminence d’un châtiment sévère. » Abû Lahab s’exclama : « Est-ce pour cela que tu nous as rassemblé ? Puisses-tu périr ! » [2] Cette prise de position surprenante choqua le Prophète qui pensait que son oncle le croirait et le soutiendrait. Il était en effet l’une des personnes les plus proches de lui et, à ce tite, il connaissait parfaitement son origine, sa lignée et sa véridicité. C’est pourquoi Jibrîl — paix sur lui — apporta la Parole de Dieu — Exalté soit-Il — : « Que périssent les deux mains d’Abû-Lahab et que lui-même périsse. § Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. § Il sera brûlé dans un Feu flamboyant. » [3] La scène s’arrêta là. Cependant, le Message est passé et certaines personnes commencèrent à réfléchir et à comparer leur lot d’égarement caractérisé par l’adoration de pierres incapables de leur profiter ou de leur nuire, d’une part, et l’appel visant à la vocation exclusive de l’adoration au Dieu Unique Qui détient tous les pouvoirs, et dont ils admettaient l’existence et le fait qu’Il soit le Créateur de tout ce qui existe. De plus, cet appel leur enjoignait des valeurs nobles telles que : l’entretien des liens de parenté, la véridicité, la restitution des dépôts, la bonté envers les parents, honorer ses promesses, être attentif aux droits du voisinage, tout en leur interdisant les mauvaises manières telles que le mensonge, la fornication, le vol, l’ingratitude envers les mères et l’assassinat des petites filles qu’on avait coutume d’inhumer vivantes...

D’où l’empressement des gens dotés d’une raison clairvoyante, et d’une nature saine, à embrasser l’islam. Ceci ne manqua pas de susciter la colère des Quraysh et leur peur pour leur pouvoir et leurs intérêts commerciaux. En effet, l’islam proclamait notamment l’égalité des droits et des devoirs, que les esclaves avaient les mêmes droits que les maîtres, que tout le monde descendait d’Adam et qu’Adam n’était que poussière... Cet appel poussa de nombreux esclaves, hommes et femmes, à embrasser l’islam et de le dire haut et fort. Cette vague de rebellion et d’insoumission commença à se répandre, non seulement parmi les jeunes générations qui embrassèrent l’islam sans le conscentement de leurs parents restés fidèles à leur mécréance, mais aussi dans les rangs des esclaves, des deux sexes, qui goûtaient à la liberté pour la première fois et au principe selon lequel tous les êtres humains étaient des serviteurs d’un Dieu Unique.

P.-S.

Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Yâsîn Rushdî, Fî Rihâb Al-Mustafâ (En Compagnie de l’Élu), disponible en format PDF sur le site Mouassa.org.

Notes

[1Sourate 15, Al-Hijr, verset 94.

[2Al-Bukhârî rapporta une variante de ce hadîth selon laquelle le Prophète leur aurait demandé : « Si vous disais que l’ennemi allait vous attaquer un matin ou un soir, ne me croiriez-vous pas ? »

[3Sourate 111, Al-Masad, Les fibres, versets 1 à 3.

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