dimanche 25 décembre 2005
La sunnah est le second fondement de l’islam. Les jurisconsultes musulmans, anciens et contemporains, depuis les Compagnons — que Dieu les agrée — jusqu’à nos jours, sauf quelques sectes marginales, considèrent unanimement que la sunnah a valeur de preuve et constitue la seconde source de la religion après le Saint Coran. Nous sommes donc tenus de la suivre et il est interdit d’agir en contradiction avec elle. Les preuves décisives sont multiples à ce sujet. Ainsi Dieu — Exalté soit-Il — ordonna-t-Il aux gens d’obéir à Son Messager — paix et bénédictions sur lui — et expliqua que (le Prophète) — paix et bénédictions sur lui — avait pour mission d’expliciter le Coran qui lui était révélé et ce, après que Dieu l’eut préservé de toute erreur et de toute passion dans tous les domaines : « et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; § ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. § Que lui a enseignée (l’Ange Gabriel) à la force prodigieuse » [1] Dieu le préserva également des hommes lorsqu’Il lui ordonna de transmettre ce qui lui était révélé ; le Très-Haut dit : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allâh te protègera des gens. Certes, Allâh ne guide pas les gens mécréants. » [2]
Donc, Dieu aplanit le chemin de la prédication devant son Messager et lui facilita la transmission du Message. À cette fin, Dieu — Exalté soit-Il — affirma deux principes :
Ces deux principes indissociables prouvent que la sunnah a valeur d’argument car Dieu — Exalté soit-Il — rendit obligatoire l’obéissance à Son Messager — paix et bénédictions sur lui — du fait que ce dernier avait pour mission d’expliciter aux hommes la révélation qui leur était destinée. Ash-Shâtibî dit : « Si l’individu responsable (al-mukallaf) agit conformément à l’explication, il aura obéi à Dieu et aura obéi au Messager en suivant ce que requiert l’explication. Si, en revanche, il agit en contradiction avec l’explication, il aura désobéi à Dieu— Exalté soit-Il — par son œuvre contraire à l’intention de Sa Parole et aura désobéi à Son Messager puisque s’inscrivant en faux par rapport à son explication. » [3]
Dans la suite, j’analyserai ces deux principes, à savoir que l’obéissance au Messager — paix et bénédictions sur lui — est obligatoire et que le Messager — paix et bénédictions sur lui — est celui qui explicite aux gens la révélation qui leur est destinée.
Traduit de l’arabe du livre de Dr. Ahmad ʿUmar Hâshim, As-Sunnah An-Nabawiyyah wa ʿUlûmuhâ, éditions Gharîb, ISBN 977-172-232-8.
[1] Sourate 53, An-Najm, L’étoile, versets 3 à 5.
[2] Sourate 5, Al-Mâ’idah, La table servie, verset 67.
[3] Al-Muwâfaqât, vol. 4, p. 19.
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