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La Prière

Le déroulement de la prière

dimanche 14 mars 2004

Les étapes de la prière

La prière rituelle se compose des éléments suivants :

a) Position debout : Prononciation des mots « allâhu akbar » (Dieu est Grand) en mettant les mains ouvertes à la hauteur des lobules. Récitation de la Fâtihah (première sourate inaugurant le Coran) suivie de quelques versets du Coran.

b) Position inclinée : Inclinaison du buste en posant les paumes des mains sur les genoux.

c) Position debout : Redressement du buste.

d) Prosternation : Position des genoux sur le sol, suivis des mains ; prosternation de façon à poser le front et le nez par terre.

e) Redressement en position assise.

f) Une seconde prosternation.

Voici d’une façon plus détaillée ces dits éléments :

1- Les mains sont ouvertes à la hauteur des lobules, le pouce les touchant presque. Les fidèles disent alors : « allâhu akbar ».
Debout : les mains sont posées la droite sur la gauche à la hauteur du nombril. Il est également permis de laisser pendre les bras de chaque côté du corps.

2- La Fâtihah est récitée suivie d’une longue ou d’une courte sourate ou même de quelques versets du Coran. La sourate fréquemment récitée est celle témoignant de « L’Unicité » de Dieu [1].

Voici la traduction de la Fâtihah :
  1. Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux.
  2. Louange à Dieu, Seigneur des mondes.
  3. Le Clément, le Miséricordieux.
  4. Le Souverain du Jour du Jugement Dernier.
  5. C’est Toi que nous adorons, et c’est de Toi que nous implorons le secours.
  6. Dirige-nous dans le droit chemin.
  7. Le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits. Non de ceux qui ont encouru Ta colère ni de ceux qui se sont égarés.

Deux autres courts chapitres sont fréquemment récités après la Fâtihah dans les deux premières génuflexions.

a) At-Tawhîd [2] : le témoignage de l’Unicité de Dieu. Voici sa traduction :

  1. Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux.
  2. Dis : Il est un Dieu unique.
  3. C’est à Dieu qu’on a recours.
  4. Il n’a point engendré et n’a point été engendré.
  5. Et n’a d’égal en qui que ce soit.

b) An-Nasr (La Victoire) :

  1. Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux.
  2. Quand se réalisera la victoire de Dieu et le triomphe.
  3. Et que tu verras les gens embrasser en masse la religion.
  4. Alors chante la gloire de Ton Seigneur et implore Son Pardon. Dieu est toute indulgence, pour le repentant.

3- On s’incline en disant « allâhu akbar » (Dieu est Grand). Cette inclinaison se fait de façon à ce que le buste soit parallèle au sol. Les mains posées sur les genoux, le fidèle répète trois fois [3] : « subhâna rabbiyal-ʿadhîm » (Gloire à mon Seigneur le Majestueux).

4- Puis on se redresse en revenant à la position debout, et le fidèle dit : « samiʿallâhu liman hamidah » (Dieu entend celui qui le loue) [4]. Puis on dit « allâhu akbar » avant d’accomplir la première prosternation.

5- Première prosternation : Le fidèle pose les genoux [5] sur le tapis puis se prosterne de façon à poser le front et le nez sur le tapis, répétant trois fois : « subhâna rabbiyal-aʿlâ » (Gloire à mon Seigneur le Très-Haut) [6].

6- Position assise : L’orant lève la tête du tapis, et s’assoit sur le pied gauche mis à plat. Le pied droit dressé, les orteils touchant le tapis, les mains sur les genoux.

7- La seconde prosternation : on répète « allâhu akbar » et l’on se prosterne une seconde fois tout en disant trois fois « subhâna rabbiyal-aʿlâ ».

A la fin de la seconde prosternation, le fidèle dit : « allâhu akbar ». Tous ces mouvements constituent la première rakʿah ou génuflexion.

Le tashahhud, ou attestation de foi, est récité à l’issue de la deuxième et de la dernière rakʿah de la prière. Lors du premier tashahhud, l’orant récite une formule dont voici le sens :

  1. Les salutations vont à Dieu ainsi que les prières et les bonnes actions.
  2. Que la paix soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la Miséricorde de Dieu et Ses Bénédictions.
  3. Que la paix soit sur nous et sur les pieux serviteurs de Dieu.
  4. J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est Son Serviteur et Messager [7].

A l’issue de la dernière rakʿah, que ce soit lors des prières rituelles ou lors des prières surérogatoires, le tashahhud est récité en entier, ceci comprend la première moitié citée ci-dessus et la deuxième que voici :

  1. Ô Dieu, accorde la paix à Muhammad et à la famille de Muhammad.
  2. Comme Tu l’as accordée à Abraham et à la famille d’Abraham.
  3. Et bénis Muhammad et la famille de Muhammad.
  4. Comme Tu as béni Abraham et la famille d’Abraham d’entre les hommes.
  5. Tu es digne de Louange et de Gloire.

Puis, suit la récitation surérogatoire de l’invocation suivante citée dans le Coran : « Seigneur ! Ne détourne pas nos cœurs, après nous avoir dirigés dans le droit chemin, et accorde-nous Ta Miséricorde car Tu es le Pourvoyeur des miséricordes. » [8]

La prière se termine en tournant la tête d’abord à droite en disant : « as-salâmu ʿalaykum wa-rahmatullâh » (Que la paix soient sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu), puis à gauche en répétant cette même formule.

Compléments

Prières en congrégation : celui qui manque une rakʿah ou plus lors des prières en congrégation, doit commencer sa prière par le takbîr en disant « allâhu akbar », puis il suivra l’imam jusqu’à la fin de la prière. Ensuite, il se relèvera pour accomplir les rakʿah manquées.

Il est préférable d’accomplir les cinq prières à la mosquée. Chacune d’elles est annoncée par un appel du muezzin lancé à voix haute du haut du minaret. L’imam dirige la prière. Il se met en avant des autres fidèles qui se rangent derrière lui en lignes, épaule contre épaule, et pied contre pied. Quand le groupe de croyants est prêt à commencer la prière, le muezzin annonce un second appel signalant que la prière est imminente.

Il faut remplir certaines conditions avant de pouvoir diriger la prière en commun. L’imam doit généralement être un homme en possession de toutes ses facultés mentales sachant bien réciter le Coran.

Le muqtadî ou ma’mûm, c’est-à-dire le fidèle qui participe à la prière en commun, doit discipliner ses mouvements afin de suivre fidèlement l’imam. Le fidèle a le devoir, au cas où l’imam commet une
erreur pendant la récitation du Coran de le reprendre [9].

Prière du vendredi : c’est une prière en commun faite à voix haute par l’imam, le vendredi à midi. Elle comporte deux rakʿah au lieu de quatre. La prière du vendredi fut instituée durant la première année de l’Hégire par le Prophète, à la Mosquée de Banû Sâlim Ibn ʿAwf, le 16 du mois de Rabîʿ Al-Awwal. Cette prière est obligatoire pour chaque croyant qui n’est ni malade ni en voyage.

Un sermon, prononcé par l’imam, doit la précéder et le groupe de croyants doit se composer d’au moins quatre personnes y compris l’imam.

La suspension de toute activité durant la prière du vendredi est exigée par le Coran. « Ô croyants, quand on appelle à la prière, le vendredi, accourez à l’invocation de Dieu et cessez tout commerce. » [10]

Les prières des Fêtes : Une prière célèbre le premier jour de la Fête de Rupture du jeûne (ʿîd al-fitr) et celui de la Fête du Sacrifice (ʿîd al-ad-hâ). Elle s’accomplit juste après le lever du soleil et se compose de deux rakʿah, comme celle du vendredi, à cette différence près qu’on doit prononcer sept fois « allâhu akbar » lors de la première génuflexion, avant la Fâtihah, et cinq fois au début de la deuxième rakʿah. L’imam donne ensuite un sermon après cette prière.

Les prières peuvent être raccourcies par les fidèles de manière dérogatoire : « Quand vous parcourez la terre, vous pouvez abréger la prière de crainte que les infidèles ne vous tourmentent. » [11]

L’Islam comprend aussi une prière funéraire qui est un devoir envers tout Musulman décédé. Elle débute par la prononciation de la formule « allâhu akbar » quatre fois. On l’accomplit debout, sans génuflexions.

P.-S.

Ouvrage publié par le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques, République Arabe d’Égypte. Quelques adaptations sont faites par Islamophile.org.

Notes

[1L’auteur fait référence à la sourate 112 du Coran. Ndlr

[2Sourate At-Tawhîd (Le Monothéisme pur) est plus connue sous le nom d’Al-Ikhlâs. Il s’agit de la 112ème sourate du Coran. Ndlr

[3On rapporte que le Prophète répétait cette formule plus de trois fois.

[4Ceux qui prient derrière l’imam dans la prière en congrégation répondront : « rabbanâ wa-lakal-hamd » (Seigneur, à Toi s’adressent les louanges).

[5Les genoux touchent d’abord le tapis, suivis des mains.

[6Certains savants affirment que le Prophète avait l’habitude de lever les mains à la hauteur de ses oreilles avant et après l’inclinaison et au commencement de chaque rakʿah.

[7En disant cette phrase, l’orant lève l’index de la main droite un instant pour appuyer le témoignage de l’Unicité de Dieu.

[8Sourate 3, la Famille d’Amram, Âl ʿImrân, verset 8. Ndlr

[9Le fidèle peut également dire « subhân allâh » (Gloire à Dieu) quand l’imam commet une faute en récitant le Coran pour attirer son attention afin qu’il corrige sa faute lui-même d’abord. Une femme peut en faire autant mais en frappant des mains.

[10Sourate 62, le Vendredi, Al-Jumuʿah, verset 9. Ndlr

[11Sourate 4, les Femmes, An-Nisâ’, verset 101. Ndlr

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