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Les Miracles du Prophète

Miracles divers et variés

mardi 21 avril 1998

Dans ce chapitre, nous allons examiner des miracles
divers et variés du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - témoignant en sa faveur et représentant autant de signes et d’invitations de Dieu aux témoins de ces miracles.

On relate que la révélation des versets 9 à 19 de la sourate 96, Al-ʿAlaq :

"As-tu vu celui qui interdit à un Serviteur d’Allah (Muhammad) de prier ? Vois-tu s’il est sur la bonne voie, ou s’il enjoint la piété ? Vois-tu s’il dément et se détourne ? Ne sait-il pas que Allah observe ? Mais non ! S’il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet, le toupet d’un menteur, d’un pécheur. Qu’il appelle donc son assemblée. Nous appellerons les Gardiens de l’Enfer. Non ! Ne lui obéis pas ; mais prosterne-toi et rapproche-toi."

était due à un accrochage qui eut lieu entre Abû Jahl et le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui. En fait, Abû Jahl était parmi les opposants les plus farouches au message de l’Islam. Quand il voyait le Prophète prier et se prosterner près de la Kaʿbah, il se mettait dans tous ses états. Une fois, il ordonna au Prophète de s’abstenir de cette prière qui l’énervait. Le Prophète refusa sèchement et lui fit entendre des paroles très dures. Abû Jahl lui dit : "Est-ce à moi que tu tiens ce discours alors que je suis l’homme ayant le plus de relations dans toute cette vallée." Le Prophète se détourna de lui et continua pieusement sa prière, obéissant au verset 19 "Non ! Ne lui obéis pas ; mais prosterne-toi et rapproche-toi." La colère de Abû Jahl atteignit alors son paroxysme. Il dit aux païens de Quraysh : "Je ne laisserai pas Muhammad poser sa face sur le sol, près de la Kaʿbah, comme il a l’habitude de faire. Si je le trouve prosterné, je l’écraserai sous mes pieds." Quand le Prophète vint comme de coutume près de la Kaʿbah, il commença sa prière. Et, quand il se prosterna, Abû Jahl se précipita sur lui, devant les yeux de toute la tribu de Quraysh. Subitement, Abû Jahl rebroussa chemin, tout effaré, comme si une vipère l’avait mordu. Les témoins de cet incident honteux lui demandèrent : "Qu’est-il arrivé ? As-tu eu peur de Muhammad ?" Il leur expliqua : "Non, je n’ai pas eu peur de lui. Mais, quand je me suis approché de lui, j’ai vu comme un fossé plein de feu qui me séparait de lui et j’ai vu des châtiments effroyables se rapprocher de moi ! Alors, j’ai rebroussé chemin comme vous m’avez vu faire." Le Prophète dit à ce propos : "S’il s’était rapproché de moi davantage, les Gardiens de l’Enfer l’auraient happé." Abû Jahl ne tira aucune leçon de cet évènement. Au contraire, sa haine envers le Prophète ne fit qu’augmenter.

Après la révélation de la sourate 111 intitulée Al-Masad, où est raillée "la porteuse de bois", qui n’était autre que Umm Jamîl, la femme de Abû Lahab, cette dernière se fâcha et décida de se venger du Prophète. Elle ramassa une énorme pierre et se dirigea vers l’endroit où le Prophète avait l’habitude
de s’asseoir avec son ami Abû Bakr - que Dieu l’agrée. Quand elle arriva sur place, elle ne vit que Abû Bakr. Elle lui demanda : "Où est ton compagnon ? Où est Mudhammam ?" [1] Il lui répondit : "Le voilà, assis à
côté de moi !" "Tu oses me mentir, ô Ibn Abî Quhâfah [2] !, glapit-elle. S’il était là, je lui aurais
envoyé ce roc à la tête parce qu’il m’a raillée
dans son poème !" Puis elle s’en alla. Abû Bakr demanda alors au Prophète : "Que s’est-il avec cette femme ? Pourquoi ne t’a-t-elle pas vu, ô Messager de Dieu ?" Le Prophète lui répondit : "Un ange me cachait derrière son aile." Puis, d’ajouter : "Dieu m’a
préservé des insultes de Quraysh : ils insultent Mudhammam
et médisent de Mudhammam alors que moi, je ne m’appelle pas Mudhammam mais Muhammad !"

Abû Lahab avait un fils qui s’appelait ʿUtaybah. Ce dernier avait épousé Umm Kulthûm, la fille du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - avant l’avènement de l’Islam. Quand le Prophète annonça sa mission prophétique, ʿUtaybah répudia Umm Kulthûm et son frère en fit autant avec Ruqayyah, une autre fille du Prophète. Dans sa lancée anti-musulmane, ʿUtaybah dépassa ses limites avec Dieu et son Prophète, en clamant qu’il bannissait solennellement son beau-père, celui qui "se rapprocha et descendit encore plus près ; et fut à deux portées d’arc, ou plus près encore." [3]. Le Prophète demanda à Dieu : "Dieu, livre-le à l’un de tes fauves !" Abû Lahab, qui eut connaissance de cette condamnation, prit peur pour son fils car il savait d’expérience que tous les vœux du Prophète étaient exaucés. Un jour, cet incident lui sortit de la tête et il partit dans une caravane vers la Syrie avec son fils ʿUtaybah. Quand la nuit tomba, la caravane s’arrêta et se prépara à bivouaquer. Un passant leur dit : "Ô Qurayshites, sachez que cet endroit est fréquenté par de nombreux fauves." Abû Lahab se souvint alors du vœu du Prophète et prit terriblement pour son fils. Il décida de raconter cette histoire à ses compagnons de voyage qui résolurent de mettre ʿUtaybah au centre. Ils s’installèrent autour de lui et disposèrent les chameaux en cercle autour d’eux et leurs affaires autour des chameaux, et ils se couchèrent. Un fauve vint dans la nuit, pénétra toutes les lignes de défense (affaires, chameaux et voyageurs) et dévora ʿUtaïbah. Personne ne put rien pour lui...

Pendant la bataille de Uhud, Qatâdah Ibn An-Nuʿmân étaient parmi les combattants musulmans. Pendant la bataille, il reçut un coup qui exorbita l’un de ses yeux. Il le prit dans sa main et trouva le Prophète. "Ô Prophète de Dieu, prie pour que Dieu me restitue mon oeil !", dit-il. Le Prophète lui dit : "Si tu le veux, je peux demander à Dieu de te restituer ton oeil. Et, si tu le veux, je peux aussi lui demander de t’admettre au Paradis." Alors il répondit : "Prie donc pour qu’il me restitue mon oeil et m’admette au Paradis." Sur ce, le Prophète prit son oeil, l’humecta de sa noble salive et le remit à sa place. Qatâdah recouvra sa vue et cet oeil fut par la suite le meilleur de ses yeux !

D’après Ibn Ishâq et d’autres, la main de Muʿâdh Ibn ʿAfrâ’ fut coupée pendant la bataille de Badr. Il la ramassa et la porta au Prophète qui déposa de sa salive dessus et la recolla à sa place par la bénédiction de sa noble salive.

Q’après At-Tabarâni et Al-Bayhaqî, ʿUtbah Ibn Furqud embaumait tellement que ses épouses avaient beau se parfumer elles ne pouvaient guère rivaliser avec lui. L’une de ses trois épouses, Om ʿÂsim, dit un jour : "Chacune de nous trois fait de son mieux pour être plus parfumée que les deux autres et ʿOtbah, lui, personne ne le voit se parfumer et il sent mieux que nous !" Quand cette question vint aux oreilles de ʿUtbah, il expliqua qu’un jour, il fut sujet d’une irruption cutanée massive et qui devenait très douloureuse la nuit. Le Prophète voyant son mal le fit asseoir devant lui. Il cracha dans ses mains et frotta son dos et son torse. Il guérit aussitôt et, depuis ce jour, il porta cette bonne senteur sans jamais se parfumer.

Notes

[1Ce mot, signifiant le Maudit, est linguistiquement l’antonyme de Muhammad, qui signifie le Glorifié. Quraysh l’utilisait pour railler le
Prophète. NdT

[2Ibn Abî Quhâfah, fils de Abû Quhâfah, est la teknonymie de Abû Bakr. NdT

[3Sourate 53, l’Etoile, An-Najm, versets 8 et 9. NdT

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