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Le Miracle du Coran
Section : Tome I
Section : Qu’est-ce qu’un miracle ?

Qu’est-ce qu’un miracle ?

dimanche 20 mai 2001

Le Coran est la parole de Dieu révélée à son Messager, notre maître, Muhammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - et dont la récitation est un acte d’adoration et qui représente un défi pour les hommes, les djinns et les créatures pourvues de libre arbitre. Dieu n’a pas étendu le défi aux anges car ils ne possèdent pas de choix et ne font que ce qu’on leur commande. Ainsi, le Coran défie-t-il toutes les forces bénéficiant de la capacité de choisir et que Dieu a distinguées par l’attribution de la raison, de l’intellect et du choix.

Avant de traiter du miracle du Coran, nous devons préalablement définir ce qu’est un miracle. Le miracle est une entorse aux lois ou aux principes de l’univers dont Dieu rend ses Messagers capables pour témoigner de Sa voie et les appuyer et pour assurer aux hommes qu’ils sont les envoyés de Dieu et qu’ils sont appuyés et soutenus par le ciel. Et quand le ciel donne son appui et son soutien, les lois des hommes deviennent totalement incapables d’agir.

Mais, quand un homme vient et dit qu’il est envoyé de la part de Dieu pour transmettre Son message, devons-nous le croire ? Ou bien avons-nous l’obligation de lui demander de prouver ses dires ? Ainsi est-il nécessaire que chaque Prophète soit accompagné d’un miracle qui prouve l’ authenticité de son message et qu’il est réellement envoyé de la part de Dieu.

Les miracles de Dieu se distinguent des autres prodiges très clairement. D’abord, ils constituent un défi pour le peuple du Messager dans leur domaine d’excellence. Pourquoi ? Parce que les mettre au défi dans un domaine où ils n’excellent pas ne peut être considéré comme un défi. Par exemple, si l’on fait venir le champion du monde en haltérophilie pour défier un homme du commun, il n’y a là aucune base pour le défi. Pourquoi ? Parce que celui que l’on défie n’excelle pas dans le domaine où le défi s’inscrit. En revanche, si l’on fait venir deux champions du monde dans le même domaine, le défi devient clair et il est sensé de dire que l’un des deux est le plus fort.

Si l’on prend un homme qui excelle en médecine, par exemple, et qu’on l’envoie dans un pays où il n’y a aucun médecin, on ne peut pas dire qu’il s’agit là d’un défi puisque ce médecin ne trouvera aucun concurrent de telle sorte qu’il y ait une base pour un défi. En revanche, si l’on envoyait ce même médecin au plus grand centre de médecine dans le monde, là il y aura effectivement un défi pour lui, un défi portant sur l’étendue de sa maîtrise puisque nous l’avons confronté aux plus grands cerveaux de son temps.

Ainsi aboutissons-nous à deux choses. Premièrement, le miracle doit représenter une entorse aux lois des hommes et seul Dieu - Gloire à Lui - Qui a institué ces lois en est capable. Deuxièmement, le miracle de tout Prophète doit s’exercer dans le domaine d’excellence de son peuple afin que le défi soit fort et génial et qu’il soit une preuve de la puissance de Dieu - Exalté soit-Il. Ainsi donc, on ne prendra pas un peuple excellent en médecine que l’on défierait par un miracle d’éloquence [arabe : balâghah], ni un peuple dont l’éloquence est la spécialité que l’on défierait par un miracle en médecine car, dans ce cas de figure, l’impression de miracle ne comporterait pas un défi fort pour l’homme. En effet, le défi doit porter sur un domaine d’excellence du peuple car Dieu ne défie pas des gens dans un domaine où ils n’ont aucune connaissance, ni aucun don, et afin que le défi ait une valeur. Par conséquent, le miracle de tout Prophète a été dans le domaine d’excellence de son peuple.

Il convient de souligner que le miracle ne se limite pas à faire une entorse aux lois ni au seul défi. Non, toutes les conditions du défi doivent être réunies. En d’autres termes, les gens que Dieu entend mettre au défi doivent disposer de tous les moyens nécessaires. Ensuite, Dieu rend ces moyens inopérants et de ce fait, les conséquences attendues n’ont pas lieu. Donnons quelques exemples rapides de ce fait. Le miracle de la délivrance d’Abraham - paix sur lui - et celui de la délivrance de Moïse - paix sur lui. Dans les deux miracles, les moyens étaient réunis puis rendus inopérants.

P.-S.

Traduit et adapté de l’arabe, du livre de Sheikh Muhammad Mitwallî Ash-Shaʿrâwî, Muʿjizat Al-Qur’ân, éditions Akhbâr Al-Yawm, 1993, disponible en ligne sur le site Mohdy.com.

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