samedi 23 mars 2002
Malgré le rang noble qu’il occupait parmi les Qurayshites, Abû Tâlib, un oncle du Prophète — paix et bénédictions sur lui — était assez pauvre. Il avait une grande famille et pas assez de moyens pour subvenir à leurs besoins. Déjà accablé par la misère, sa situation empira lorsque une terrible sécheresse s’abattit sur la péninsule d’Arabie. La sécheresse détruisit la végétation et le bétail, et on dit même que la population fut contrainte à manger des os dans sa lutte pour survivre.
Ce fut pendant cette période de sécheresse, avant qu’il ne fut élu pour recevoir la révélation que Mohammad — paix et bénédictions sur lui — dit à son oncle Al-ʿAbbâs : "Ton frère Abû Tâlib à une famille nombreuse. Comme tu le vois les gens ont été affligés par la terrible sécheresse et souffrent de la famine. Allons trouver Abû Tâlib afin de le soulager un peu des charges de sa famille. Je prendrai un de ses fils et tu pourras en prendre un autre, et nous prendrons soin d’eux". "Ce que tu suggères est certainement sage et louable", répondit Al-ʿAbbâs, et ils s’en allèrent ensemble trouver Abû Tâlib et lui dirent : " Nous voulons te soulager du fardeau que représente ta famille jusqu’à ce que cette période difficile se soit dissipée".
Abû Tâlib acquiesca et dit : " Permettez -moi de garder ʿAqîl — un de ses fils qui était plus âgé que ʿAli — vous pourrez ensuite faire comme bon vous semble". Ce fut ainsi que Mohammad — paix et bénédictions sur lui — prit ʿAli — que Dieu l’agrée — sous sa tutelle, tandis qu’Al-ʿAbbâs — que Dieu l’agrée — se chargeait de Jaʿfar — que Dieu l’agrée —. Jaʿfar ressemblait beaucoup au Prophète — paix et bénédictions sur lui —. On dit que de la tribu des Hashimites, il y avait cinq hommes qui ressemblaient tellement au Prophète, qu’ils étaient souvent confondus. Il s’agit de : Abû Sufyân Ibn Al-Hârith et Qoutham Ibn Al-ʿAbbâs, ses deux cousins, As-Saib Ibn ʿUbayd — grand-père de l’Imam Ash-Shâfiʿî — Al-Hasan Ibn ʿAli, petit-fils du Prophète — paix et bénédictions sur lui — qui lui ressemblait le plus, et Jaʿfar Ibn Abî Tâlib.
Jaʿfar — que Dieu l’agrée — demeura chez son oncle Al-ʿAbbâs jusqu’a ce qu’il devint un jeune homme. Puis il épousa Asmâ Bint Umays, une des sœurs de Maymûna (paix sur elle) qui devait plus tard devenir une des épouses du Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Après son mariage, il quitta la maison d’Al-ʿAbbâs — que Dieu l’agrée —. Lui et son épouse furent parmi les premiers à embrasser l’Islam. Il devint Musulman par l’entremise de Abû Bakr As-Siddîq, qu’Allah l’agrée.
Le jeune Jaʿfar et son épouse étaient de fidèles adorateurs de Dieu, dévoués à l’islam. Ils endurèrent les terribles traitements et la persécution de Quraysh avec patience et persistance car ils savaient tous deux que le chemin de paradis était jonché d’épines et parsemé de douleurs et d’épreuves. Les Qurayshites leur rendirent la vie impossible à tous deux ainsi qu’à leurs frères en Religion. Ils tentèrent de les empêcher de respecter et d’accomplir les devoirs et rites de l’Islam. Ils les privèrent de goûter au bonheur d’adorer Allah en paix. Les Qurayshites les assaillirent de toute part et avaient sérieusement restreint leur liberté de mouvement.
Finalement, Jaʿfar alla trouver le Prophète — paix et bénédictions sur lui —, et demanda la permission d’accomplir la hijra (émigration) vers la terre d’Abyssinie, pour lui et un petit groupe de compagnons — que Dieu les agrée — y compris son épouse. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — lui accorda sa permission avec beaucoup de tristesse. Il lui était pénible que ces âmes si pures et si vertueuses fussent oligées de quitter leurs demeures, ces lieux et décors si familiers, ainsi que les souvenirs d’enfance et de jeunesse, tellement chers à leurs cœurs. Cela non pas pour avoir commis un délit quelconque, mais seulement pour avoir dit : "Notre Seigneur est Un. Allah est Notre Seigneur".
Le groupe des émigrés quitta La Mecque à destination de la terre d’Abyssinie avec a leur tête Jaʿfar Ibn Abî Tâlib. Ils s’installèrent bientôt en cette nouvelle terre, sous la protection et les auspices du Negus, souverain juste et sage d’Abyssinie. Pour la première fois depuis qu’ils avaient embrassé l’Islam , ils purent savourer le goût de la liberté et de la sécurité, et appprécier le bonheur d’adorer Allah en tout quietude. Lorsque Quraysh apprit que le petit groupe de Musulmans avaient émigré et qu’ils menaient une vie paisible sous la protection du Negus, ils organisèrent leur extradition et leur retour vers la grande prison qu’était devenu La Mecque. Ils désignèrent ʿAmr Ibn Al-ʿÂs et ʿAbd Allâh Ibn Abî Rabîʿah , deux figures des plus imposantes de leur tribu pour mener à bien cette mission. Les deux hommes étaient chargés de présents rares et de grande valeur, à l’attention du Negus et de ses évêques. En Abyssinie, les deux émissaires de Quraysh remirent d’abord leurs présents aux évêques et dirent à chacun d’entre eux : "Il y a des jeunes personnes malveillantes qui vont et viennent en toute liberté sur les terres du Roi. Ils ont attaqué la religion de leurs ancêtres et ont causé la division au sein de leur peuple. Lorsque nous parlerons d’eux au Roi, conseillez-lui de nous les livrer sans qu’il ne les interroge sur leur religion. Les nobles chefs de leur tribu les connaissent bien et sont mieux informés sur leurs croyances".
Les évêques acceptèrent. ʿAmr et ʿAbd Allâh allèrent ensuite trouver le Negus et lui offrirent des présents qui le remplirent d’admiration. Ils lui dirent : "Ô Roi, un groupe de personnes maléfiques parmi nos jeunes se sont enfuis vers votre royaume. Ils pratiquent une religion que ni vous, ni nous-mêmes ne connaissons. Ils ont renié notre religion et n’ont pas embrassé la vôtre. Les nobles dirigeants de leur peuple — parmi lesquels leurs propres parents et oncles, de leur tribu — nous ont envoyés vers vous afin de solliciter leur extradition. Ils sont mieux informés du mal qu’ils ont cause. Le Negus regarda en direction de ses évêques qui dirent : " Ils disent vrai, Ô Roi. Leur peuple les connait bien mieux et sait ce qu’ils ont fait. Renvoyez-les pour qu’ils soient jugés par les leurs".
Le Negus fut plutôt irrité par cette suggestion et dit : " Non. Par Dieu, je ne les livrerai à personne, pas avant de les avoir moi-même interrogés à propos de ce dont on les accuse. Si ces deux hommes disent vrai, alors je vous les livrerai. Si par contre ce n’était pas le cas, alors je les protegerai aussi longtemps qu’ils désirent demeurer sous ma protection".
Le Negus convoqua les Musulmans. Avant de le rencontrer, ceux-ci se concertèrent et décidèrent que seul Jaʿfar Ibn Abî Tâlib était habilité à parler en leur nom. À la cour du Negus, les évêques étaient assis à sa gauche, vêtus de surplis verts et de couvre-chefs impressionnants. Les émissaires Qurayshites étaient également assis lorsque les Musulmans y firent leur entrée et y prirent place. Le Negus se tournant vers eux , leur demanda : "Quelle est cette religion que vous avez adoptée et qui vous a conduit à renoncer a la religion de votre peuple ? Vous n’avez pas non plus embrassé ma religion ni celle d’aucune autre communauté".
Jaʿfar Ibn Abî Tâlib s’avanca alors, et fit un discours émouvant et éloquent, toujours considéré comme étant l’une des plus brillantes définitions de l’Islam, de l’appel du Noble Prophète — paix et bénédictions sur lui —, et la situation de la société Mecquoise en cette époque. Il dit : " Ô Roi, nous étions un peuple vivant dans l’ignorance et l’immoralité, adorant des idôles et mangeant la chair des cadvres d’animaux, commettant toutes sortes d’atrocités et de pratiques honteuses, brisant les liens de parenté, manquant aux règles de l’hospitalité, le plus fort d’entre nous exploitant le plus faible... Nous demeurâmes en l’état jusqu’au jour où Allah — Exalté Soit-Il — nous envoya un Prophète de notre peuple dont la lignée, la sincerité, le respect du depôt et l’integrité étaient connus de nous tous. Il nous appela à adorer d’Allah, l’Unique et à abjurer les pierres et les idôles que nos ancêtres et nous-mêmes adorions, en dehors d’Allah. Il nous a enjoint de dire la vérité, d’honorer notre parole, d’être aimables envers nos proches, d’aider nos voisins, de cesser tout acte illicite, de s’abstenir de verser le sang, d’éviter l’indécence et le faux temoignage, de ne pas s’approprier les biens des orphelins ni de calomnier les femmes honnêtes. Il nous a ordonné d’adorer Allah seul, sans rien lui associer, d’accomplir la Salât (prière), de s’acquitter de la Zakât (aumône légale) et de jeûner le mois de Ramadan. Nous avons cru en lui et au message d’Allah qu’il nous a apporté, nous observons tout ce qu’il nous demande de faire, et rejetons ce qu’il nous a interdit de commettre. Suite à cela , Ô Roi, notre peuple nous a attaqué et infligé le plus sévères des châtiments afin de nous faire renoncer à notre religion et nous ramener aux anciennes pratiques immorales et à l’adoration des idôles. Ils nous ont opprimés et rendu notre vie impossible, et nous ont empeché d’appliquer notre Religion. C’est alors que nous sommes venus dans votre pays, et que nous vous avons choisi parmi tant d’autres, avec le désir de gagner votre protection et dans l’espoir de vivre dans la justice et la paix, parmi vous".
Le Negus fut impressionné par ce discours et voulut en savoir plus. Il demanda à Jaʿfar — que Dieu l’agrée — : "Auriez- vous quelque chose que votre Prophète vous a apporte concernant Dieu ?". "Oui," répondit Jaʿfar. " Alors lisez-le pour moi", demanda le Negus.
Jaʿfar, de sa chaleureuse et mélodieuse voix, récita le premier passage de Sourate Maryam, qui a pour sujet Jésus et sa mère Marie. À l’écoute des mots du Coran, le Negus fut ému aux larmes. Il dit aux Musulmans : "Le message de votre Prophète — paix et bénédictions sur lui — et celui de Jésus — paix sur lui — ont une seule et même source". Puis il dit à ʿAmr et à ses compagnons : "Partez, car par Dieu, je ne vous les livrerai jamais".
Mais l’histoire ne s’arrêta pas là. ʿAmr décida de recourir à la ruse et d’aller trouver le roi afin de : "lui mentionner un détail concernant la croyance des Musulmans qui lui emplira certainement le cœur de colère et de haine".
Le lendemain, ʿAmr se rendit auprès du Roi et lui dit : "Ô Roi, ces gens à qui vous avez accordé l’asile et que vous protégez disent des choses terribles à propos de Jésus le fils de Marie. Il serait un esclave... Envoyez donc les chercher, et demandez-leur en quels termes ils parlent de Jésus".
Le Negus convoqua les Musulmans, une fois de plus, Jaʿfar — que Dieu l’agrée — étant leur porte-parole. Le Negus posa cette question : " Que dites-vous de Jésus, fils de Marie ?". "En ce qui le concerne, nous ne disons que ce qui a été révélé à notre Prophète", répondit Jaʿfar — que Dieu l’agrée —. "Et qu’est-ce donc ?" demanda-t-il. "Notre Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit que Jésus est l’esclave de Dieu et Son Prophète. Son Esprit et Son Verbe qu’Il a insufflés à la Vierge Marie".
Le Negus fut visiblement ébloui par cette réponse et s’exclama : "Par Dieu, Jésus fils de Marie est exactement comme l’a décrit votre Prophète — paix et bénédictions sur lui —".
Les évêques ne purent que grommeler leur écœurement et se firent réprimander par le Negus. Il se tourna vers les musulmans et dit :
"Allez en paix. Quiconque vous tourmentera, le paiera et quiconque s’opposera à vous sera puni. Car par Dieu, je préférerais renoncer à une montagne d’or plutôt qu’il soit fait du mal à l’un d’entre vous".
Concernant ʿAmr et ses compagnons, il somma ses intendants : "Rendez-leur leurs présents, je n’en ai nul besoin". ʿAmr et ses compagnons se retirèrent, misérables et frustres. Les Musulmans demeurèrent sur la terre du Negus, qui s’avéra être extrêmement généreux et bon envers ses protégés. Jaʿfar — que Dieu l’agrée — et Asmâ, son épouse passèrent dix années en Abyssinie qui devint leur deuxième patrie. Asmâ y donna naissance à trois enfants qu’ils nommèrent ʿAbd Allâh, Mohammad et ʿAwn. Leur second enfant fut probablement le premier enfant dans l’histoire de la communauté musulmane à être appelé Mohammad, du nom du noble Prophète — paix et bénédictions sur lui —.
En l’an 7 de l’hégire, Jaʿfar et sa famille quittèrent l’Abyssinie avec un groupe de Musulmans et partirent pour Medine. Lorsqu’ils arrivèrent à destination, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — revenait de la victorieuse conquête de Khaybar. Il était tellement heureux de retrouver Jaʿfar qu’il dit : " je ne sais ce qui me rend le plus heureux, la conquête de Khaybar ou la venue de Jaʿfar".
Les musulmans, d’une manière générale, et plus spécialement les pauvres parmi eux, étaient aussi heureux du retour de Jaʿfar que ne l’était le Prophète — paix et bénédictions sur lui —. Jaʿfar devint très vite connu comme se souciant du bien-être des pauvres et des démunis. Il fut d’ailleurs surnommé "le Père des Pauvres".
Abû Hurayrah — que Dieu l’agrée — disait de lui : "Le meilleur des hommes envers nous autres nécessiteux était Jaʿfar — que Dieu l’agrée —. Il passait devant nous en rentrant chez lui, et nous donnait ce qu’il avait comme nourriture. Et s’il n’avait plus de nourriture , alors il nous envoyait un pot contenant du beurre et rien d’autre. Nous l’ouvrions et en léchions le fond, jusqu’à le rendre propre".
Le séjour de Jaʿfar à Médine ne fut pas long. Au début de la huitième année de l’Hégire, le Prophète mobilisa une armée pour affronter les forces Byzantines en Syrie, car un de ses émissaries, envoyé en paix, fut lâchement tué par un gouverneur Byzantin. Il nomma Zayd Ibn Haritha commandant en chef de cette armée, et donna les instructions suivantes : "Si Zayd est blessé ou tué, le commandement reviendra à Jaʿfar. Si Jaʿfar est blessé ou tué, alors votre commandant sera ʿAbd Allâh Ibn Rawâhah. Si ʿAbd Allâh est tué, il appartiendra alors aux musulmans de choisir leur commandant".
Jamais auparavant le Prophète — paix et bénédictions sur lui — n’avait donné de telles instructions à une armée, et les musulmans prirent cela comme le signe d’une bataille acharnée, et qu’ils pourraient même subir de lourdes pertes. Lorsque l’armée musulmane parvint à Moutah, un petit village dans les collines de Jordanie, ils découvrirent que les Byzantins avaient rassemblé cent mille hommes auxquels s’ajouta un nombre formidable d’Arabes chrétiens venus leur prêter main forte. Ces hommes venaient des tribus de Lakhm, Judham, Qoudâʿah et d’autres encore. L’armée Musulmane elle, ne comptait que trois mille hommes. Contre toute attente, les forces Musulmanes engagèrent la bataille. Zayd Ibn Haritha ,le compagnon bien-aimé du Prophète — paix et bénédictions sur lui — fut parmi les premiers à tomber.
Jaʿfar Ibn Abî Tâlib — que Dieu l’agrée — lui succéda aux commandes. Enfourchant son cheval dont la robe était d’un roux flamboyant, il s’infiltra dans les rangs Byzantins. Il éperonna son cheval et s’écria : "Comme le Paradis est merveilleux lorsque l’on s’en rapproche ! Comme ses breuvages sont délicieux et désalterants ! Le châtiment envers les Byzantins est tout près !".
Jaʿfar — que Dieu l’agrée — continua à se battre héroïquement et finit par être tué. Le troisième à prendre les commandes, ʿAbd Allâh Ibn Rawâhah, fut tué à son tour. C’est alors que Khâlid Ibn Al-Walîd, le combattant intrépide qui avait embrassé l’Islam depuis peu, fut choisi pour commander les troupes. Il ordonna un repli tactique, redéploya les Musulmans et lança l’offensive de plusieurs directions. Finalement. Le gros des forces Byzantines s’enfuit dans la confusion.
C’est à Medine que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — apprit la mort de ses trois commandants. Il en ressentit une douleur et chagrin profond. Il se rendit à la demeure de Jaʿfar — que Dieu l’agrée — et rencontra Asmâ, son épouse. Elle se préparait pour le retour de son mari. Elle avait préparé du pain, avait lavé et habillé les enfants. Asmâ raconta : "Lorsque le Messager d’Allah — paix et bénédictions sur lui — s’approcha de chez nous, je vis son noble visage endeuillé par un voile de tristesse. Je devins inquiète . Mais je n’osai pas l’interroger au sujet de Jaʿfar — que Dieu l’agrée — de peur d’apprendre des nouvelles déplaisantes. Il nous salua et demanda : "Où sont les enfants de Jaʿfar ?". Je les appelai et ils vinrent l’entourer joyeusement, le sollicitant de toute part. Il se pencha et les enlaça, cependant que des larmes débordaient de ses yeux. "Ô messager d’Allah," demandais-je, "Pourquoi pleures-tu ? As-tu appris quelque chose à propos de Jaʿfar et ses deux compagnons ?". "Oui," répondit-il. "Ce sont des martyres, à présent". Les sourires et rires s’éffacèrent des visages des petits enfants lorsqu’ils entendirent leur mère pleurer et gémir. Des femmes se rassemblèrent autour d’Asmâ. "Ô Asmâ," dit le Prophète, "Ne dit rien de blâmable et ne frappe pas ta poitrine". Ensuite il pria Allah de protéger la famille de Jaʿfar — que Dieu l’agrée — et de lui accorder la subsistance, et leur assura qu’il avait atteint le Paradis. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — quitta la maison d’Asmâ et se rendit chez sa fille Fâtimah — que Dieu l’agrée — qui pleurait également. Il lui dit : "Pour ce qui est de Jaʿfar — que Dieu l’agrée —, tu peux pleurer jusqu’à la mort. Prépare donc à manger pour sa famille, car aujourd’hui ils sont accablés par le chagrin".
Traduit de "Companions of The Prophet", volume 1, de Abdul Wâhid Hâmid.
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