samedi 9 février 2002
Le Coran ne fut pas assemblé au sein d’un même livre du vivant du Prophète - paix et bénédiction sur lui. Il était réparti sur divers supports d’écriture tels que les feuilles de palmiers, les pierres plates, les os et ce que l’on trouvait comme feuillets. Le Coran ne fut pas assemblé du vivant du Prophète à cause de la continuité de la révélation et de la probabilité de recevoir une révélation abrogeant certains versets. En outre, le besoin de compiler le Coran ne se faisait pas sentir tant que le Messager était parmi les musulmans, car il constituait une référence indéfectible concernant le Livre sacré.
Puis, lorsque Abû Bakr devint le Calife des Musulmans, il s’engagea activement dans les guerres d’apostasie. Un certain nombre de musulmans périrent dans ces guerres, notamment lors de la bataille d’Al-Yamâmah qui déboucha sur la mort de Musaylimah l’Imposteur et durant laquelle 1200 musulmans dont 39 grands Compagnons et 70 mémorisateurs du Coran atteignirent le martyre [span class=ouvrage].
Les musulmans s’attristèrent sur la mort des maîtres-récitateurs du Coran et craignirent qu’une partie du Coran ne soit perdue par la mort de ses dépositaires. Par conséquent, ils proposèrent à Abû Bakr - qu’Allâh l’agrée - de compiler le Coran dans un livre solidaire unique certifié par un comité de grands récitateurs l’ayant reçu du Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui. Parmi les récitateurs les plus réputés, il y avait : Zayd Ibn Thâbit, ʿAbd Allâh Ibn Masʿûd, Ubayy Ibn Kaʿb, ʿAlî Ibn Abî Tâlib, Abû Mûsâ Al-Ashʿarî et Sâlim l’affranchi de Abû Hudhayfah, ce dernier ayant trouver le martyre lors de la bataille d’Al-Yamâmah.
On nomma Zayd pour superviser la compilation du Coran car il avait assisté à la Dernière Révision du Coran [1] et était jeune et donc plus endurant à la tâche. De par sa jeunesse, il était aussi moins arc-bouté sur son opinion personnelle et moins fier de son passé, ce qui lui permettrait une bonne écoute des grands Compagnons parmi les récitateurs et les mémorisateurs et d’être plus attentif à la compilation sans privilégier sa propre mémorisation [span class=ouvrage].
Al-Bukhârî rapporte dans son Sahîh que Zayd Ibn Thâbit - qu’Allâh l’agrée - dit : "Après la mort des gens d’Al-Yamâmah, Abû Bakr me convoqua. Je trouvai chez lui ʿUmar Ibn Al-Khattâb. Abû Bakr - qu’Allâh l’agrée - dit :
"ʿUmar est venu me voir et pour me dire : ’La mort a prélevé un lourd tribut sur les hommes le jour d’Al-Yamâmah et je crains que cela ne touche les mémorisateurs sur les divers fronts si bien que l’on perdra une grande partie du Coran s’ils ne le compilent pas. Je serais donc d’avis que tu compiles le Coran. Abû Bakr demanda : comment puis-je faire une chose que le Messager d’Allâh n’a pas faite ? Il dit : Par Allâh, c’est une entreprise bénéfique. Il n’a cessé d’en discuter avec moi jusqu’à ce qu’Allâh ouvre ma poitrine [2] et que je partage l’opinion de ʿOmar".
Zayd dit : ʿOmar était assis et ne disait mot. Abû Bakr dit : ’Tu es un homme jeune et sage et nous n’avons pas de suspicion à ton égard. Tu écrivais la révélation pour le Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui - alors poursuis le Coran et compile-le.’ Par Allâh, si l’on m’avait chargé de déplacer une montagne, cela aurait été moins lourd pour moi que la compilation du Coran qu’il me demandait de faire. Je dis : comment feriez-vous une chose que le Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui - n’a pas faite ? Abû Bakr dit : Par Allâh, c’est une entreprise bénéfique. Je n’ai cessé d’en discuter avec lui jusqu’à ce qu’Allâh ouvre ma poitrine pour ce pourquoi Il avait ouvert les poitrines d’Abû Bakr et de ʿOmar. Je m’employai donc à suivre le Coran le compilant des feuillets, des omoplates, des feuilles de dattiers et des poitrines des hommes. Je trouvai deux versets de sourate At-Tawbah avec Abû Khuzaymah Al-Ansârî et seulement avec lui : ’Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. § Alors, s’ils se détournent, dis : ‹Allah me suffit. Il n’y a de divinité que Lui. En Lui je place ma confiance ; et Il est Seigneur du Tròne immense›.’ Puis, pendant que nous copions les feuillets dans les codex, il nous manqua deux versets de sourate Al-Ahzâb que j’entendais le Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui - réciter et que je ne trouvai qu’avec Abû Khuzaymah Al-Ansârî, celui dont le témoignage valait celui de deux hommes d’après le décret du Messager d’Allâh : ’Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent’ Je les mis alors dans leur sourate. Les feuillets où le Coran fut ainsi compilé furent conservés chez Abû Bakr jusqu’à ce qu’Allâh le rappelle à Lui puis chez ʿOmar jusqu’à ce qu’Allâh le rappelle à Lui à son tour, puis chez Hafsah la fille de ʿOmar".
Nous avons cité le hadîth de Zayd Ibn Thâbit selon la transmission d’Al-Bukhârî. Il y a unanimité quant à son authenticité mais il mérite quelques éclaircissements comme suit :
– L’original du Coran était conservé dans les mémoires et récité dans les lieux de prière.
– L’original du Coran était inscrit sur divers feuillets et peaux.
– L’oeuvre de Zayd et de ses assistants consistait à ordonner les feuillets et les peaux, les réunir et les confronter aux mémoires et aux transmissions multiples et concordantes.
– Zayd ne se basa pas sur sa propre mémorisation ni sur sa mémoire ni sur ce qu’il avait écrit pour le Messager d’Allâh alors qu’il était l’un des scribes de la révélation les plus fiables. En fait, il compila tout ce qui a été inscrit en matière de Coran et s’assit avec ʿOmar à la porte de la mosquée disant : "Quiconque a appris quelque passage du Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui - qu’il nous l’apporte" [3]
– Zayd et ses assistants prirent toutes les précautions nécessaires : "On n’acceptait un passage que sur le témoignage de deux personnes attestant qu’il avait été inscrit en présence du Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui" [4]
– Zayd avait entendu la totalité du Coran du Messager d’Allâh. Des masses de musulmans l’assimilèrent avec lui et l’inscrirent aussi. La mémorisation était abondante et l’inscription était chose connue pour tous les passages du Coran sauf pour deux versets de la fin de sourate At-Tawbah qui n’étaient inscrits que chez Abû Khuzaymah Al-Ansârî, un homme singularisé par le Prophète en rendant son témoignage équivalent à celui de deux hommes. Aussi ces deux versets furent inscrits par Zayd à leur emplacement dans le codex.
– Le codex ainsi compilé fut conservé à l’image des actes notariaux que l’on conserve pour l’avenir car il s’agit d’une réalité concrète non sujette à contestation.
– Le texte coranique fut établi par un tawâtur abondant (transmissions parallèles concordantes et nombreuses), transmis par des masses nombreuses que l’on ne peut soupçonner de connivence dans le mensonge et Dieu se chargea de sa préservation. Son inscription fut conduite de la manière la plus parfaite grâce au conseil de ʿOmar, la conviction d’Abû Bakr et l’énergie de Zayd Ibn Thâbit et sa volonté sincère. Il s’agit là du document le plus fiable que l’histoire connut et ne fut entaché de la moindre altération ni changement : "Nulle modification aux paroles d’Allâh"
– Les gens équitables attestèrent de l’extrême précision de la compilation du Coran et de la véridicité et de la rigueur de sa transmission. L’orientaliste anglais Sir William Muir dit : "Le Coran de par son contenu et son ordre exprime avec force la précision de sa compilation. Les diverses parties furent assemblées d’une manière extrêmement simple et sans afféterie. On ne trouve pas dans cette compilation l’empreinte d’une main qui aurait apporté un talent ou un ordre. Elle témoigne de la foi du compilateur et son dévouement pour ce qu’il compile car il n’a pas osé faire plus que de prendre ces versets sacrés et les mettre les uns à la suite des autres." [5] L’oeuvre de Zayd se limita à rassembler les peaux où le Coran était inscrit et les relier par un fil puis les conserver chez le caliphe si bien que son résultat soit un texte éternel à l’abri du temps. Sir William Muir dit également : "Selon toute vraisemblance, le monde entier ne connait aucun livre hormis le Coran ayant traversé douze siècles avec un texte aussi limpide et précis." [6]
Il y a une narration stipulant que ʿOmar fut le premier à compiler le Coran dans le codex (arabe : mushaf) et ce parce qu’il s’enquit un jour d’un verset du Livre d’Allâh et on lui dit qu’il était avec untel, mort lors de la bataille d’Al-Yamâmah. Il répondit : à Allâh nous appartenons, puis il ordonna la compilation du Coran. Il est possible de concilier ce récit avec le récit précédent transmis par tawâtur en considérant que ʿOmar fut le premier à avoir penser à la compilation du Coran et le suggéra à Abû Bakr et l’en convainquit. Quant à la compilation à proprement parler, elle eut lieu à l’époque d’Abû Bakr comme le confirme le récit rapportant que ʿAlî Ibn Abî Tâlib dit : "Qu’Allâh fasse miséricorde à Abû Bakr. Il fut l’homme ayant reçu la plus grande rétribution pour avoir compilé les codex et il est le premier à avoir compilé ce qu’il y a entre les deux couvertures". On rapporte à cet effet un grand nombre de témoignages concordants de la part des Compagnons.
Certains narrateurs pensent que la compilation du Coran débuta du temps d’Abû Bakr et s’acheva du temps de ʿOmar. Mais le récit d’Al-Bukhârî est plus fiable car il montre que la compilation fut réalisée du temps d’Abû Bakr chez qui les feuillets furent conservés puis chez ʿOmar après le décès d’Abû Bakr, puis chez Hafsah la fille de ʿOmar, puis ils furent confiés à ʿUthmân pour lui servir de base pour unir les gens autour d’un codex unique.
D’autres narrations laissent entendre que ʿAlî Ibn Abî Tâlib fut le premier à réunir le Coran après le décès du Messager.
Nous pensons que l’entreprise de ʿAlî était sur le plan individuel afin qu’il ait une copie personnelle du Coran. Il s’agit d’un effort privé encouragé par Abû Bakr tout comme il encouragea d’autres Compagnons à faire de même. Mais le codex d’Abû Bakr réunit les efforts de l’ensemble des musulmans et des assemblées de Compagnons.
Ashʿath Ibn Sîrîn relate : "Lorsque le Prophète - paix et bénédiction sur lui - décéda, ʿAlî jura de ne porter sa tunique sauf pour la prière du vendredi jusqu’à ce qu’il ait compilé le Coran dans un codex, ce qu’il fit. Alors Abû Bakr lui demanda de venir après quelques jours et lui dit : ’N’apprécies-tu pas que je sois devenu l’émir ô Abû Al-Hasan ?’ Il répondit : ’Non, par Allâh. Seulement, j’ai juré de ne porter une tunique sauf pour la prière du vendredi’, puis il lui prêta allégeance et rentra chez lui". [7]
Ibn Hajar dit : ce récit est faible de par l’interruption de sa chaîne de garants et à supposer qu’il ait été authentique, il signifie la mémorisation dans la poitrine [8] car on dit de celui qui a mémorisé le Coran (arabe : hafidha) qu’il l’a compilé (arabe : jamaʿa). [9]
La précédence en matière de compilation du Coran fut attribuée à ʿAlî dans plusieurs narrations dans Al-Itqân et dans d’autres ouvrages tout comme elle fut attribuée à Sâlim, l’affranchi d’Abû Hudhayfah. [10] On interprète ces narrations en disant qu’ils furent parmi les premiers compilateurs sous les ordres d’Abû Bakr.
Par conséquent, nous voyons que l’attribution de la compilation du Coran à ʿOmar, ou ʿAlî ou Sâlim l’affranchi d’Abû Hudhayfah ou d’autres sont des narrations isolées qui n’entament en rien la narration authentique jouissant du tawâtur et, à supposer que ces narrations isolées soient authentiques, elles sont sujettes à interprétation. Je note également qu’Abû Bakr ne s’opposa pas à la compilation de codex personnels par ʿAlî ni Sâlim ni par d’autres gens en tant que codex destiné à un usage personnel. La compilation effectuée par Abû Bakr est une consignation réunissant les qualités les plus fiables en matière de transmission fidèle. C’est pour cette raison que ʿAlî dit - selon la narration de Sufyân, d’après As-Suddî, d’après ʿAbd Khayr : "L’homme ayant reçu la plus grande rétribution pour les codex est Abû Bakr. Qu’Allâh fasse miséricorde à Abû Bakr, il est le premier à avoir compilé ce qu’il y a entre les deux couvertures". [11]
Les conquêtes se multiplièrent à l’époque de ʿOmar et la carte du monde musulman s’élargit comprenant les empires perse et romain et d’autres contrées. Dix ans ne s’étaient écoulés depuis le décès du noble Prophète que l’appel de l’islam avançait mû par une force interne triomphant de royaumes et d’états et absorbant des peuples et des nations. Comme l’islam est un appel universel ne connaissant ni racisme ni chauvinisme, les peuples non-arabes embrassèrent massivement la religion d’Allâh et s’engagèrent dans la nouvelle religion assimilant ses prescriptions et récitant son Coran dans divers accents et selon divers lectionnaires.
ʿOmar - qu’Allâh l’agrée - envoyait des maîtres-récitateurs et des enseignants dans les contrées pour enseigner aux gens le Livre d’Allâh. Il y avait également une école à Médine où les enfants apprenaient le Coran. ʿOmar prenait grand soin de ces enfants si bien que quand il partit pour la Syrie après sa conquête, il leur manqua au point qu’ils partirent à sa rencontre à son retour à un jour de marche de Médine.
ʿOmar songea aussi à l’inscription de la tradition prophétique et à la compilation des hadîths et demanda à Allâh de l’orienter dans cette initiative. Puis, il changea d’avis afin de ne pas détourner les gens du Livre d’Allâh. On rapporte d’après Quradhah Ibn Kaʿb : "Quand ʿomar nous envoya en Iraq, il nous accompagna et dit : ’Savez-vous pourquoi je vous ai envoyé ?’ Ils dirent : ’Oui, pour nous honorer’. Il dit : ’Lorsque vous abordez un village bourdonnant par la récitation du Coran, ne les occupez pas avec les hadîths. Consacrez-vous au Coran et limitez la narration de la part du Messager d’Allâh - paix et bénédiction sur lui - et vous avez mon appui.’’ Lorsque Quradhah arriva, on lui demanda : rapporte-nous ( les paroles du Prophète). Il dit : ʿOmar nous l’a défendu." [12]
ʿOmar ne fut point avare en maîtres-récitateurs et en enseignants du Coran avec les contrées conquises. Il choisissait les grands récitateurs de Médine et les envoyait dans les cités conquises. Lorsque les habitants de la Syrie lui demandèrent des récitateurs, il accéda à leur demande et mit en place un plan pour enseigner aux gens la récitation correcte et l’art de la diction coranique.
Mohammad Ibn Saʿd rapporte dans ses Tabaqât d’après Mohammad Ibn Kaʿb Al-Quradhî avec la chaîne de garants : Cinq parmi les Ansâr compilèrent le Coran du vivant du Prophète - paix et bénédiction sur lui - Muʿâdh Ibn Jabal, ʿUbâdah Ibn As-Sâmit, Ubayy Ibn Kaʿb, Abû Ayyûb et Abû Ad-Dardâ’. Pendant le caliphat de ʿOmar Ibn Al-Khattâb, Yazîd Ibn Abû Sufyân lui écrivit : Les habitants de la Syrie sont devenus nombreux et remplissent les cités. Ils ont besoin de gens pour leur enseigner le Coran et les instruire en religion. Prince des Croyants, envoie-moi en renfort des instructeurs pour leur enseigner. ʿOmar invita ces cinq personnes et leur dit : Vos frères en Syrie m’ont demandé en renfort des gens pour leur enseigner le Coran et la religion alors soutenez-moi - qu’Allâh vous fasse miséricorde - avec trois d’entre vous. Si vous voulez, vous pouvez faire un tirage au sort. Sinon, si trois d’entre vous veulent sont volontaires, qu’ils se fassent connaître. Ils dirent : Il n’y a nul besoin de tirer au sort. Celui-ci est un homme âge, parlant d’Abû Ayyûb, et celui-là est malade, désignant Ubayy Ibn Kaʿb. Alors Muʿâdh, ʿUbâdah et Abû Ad-Dardâ’ se portèrent volontaires. ʿOmar leur dit : Commencez par Hims car vous y trouverez toutes sortes de gens dont certains se trompent. Si vous le notez, alors instruisez-y un groupe de gens. Lorsque vous en serez satisfaits, que l’un de vous en prenne la responsabilité et que l’un des deux autres aille à Damas et l’autre en Palestine. Ils arrivèrent donc à Hims. Lorsqu’ils furent satisfaits des gens, ʿUbâdah y demeura, Abû Ad-Dardâ’ alla à Damas et Muʿâdh alla en Palestine. Muʿâdh mourut durant la peste de ʿAmwâs. ʿUbâdah quant à lui s’installa en Palestine par la suite et y mourut. Quant à Abû Ad-Dardâ’, il demeura à Damas jusqu’à son décès. [13]
L’expansion des conquêtes et la propagation de l’islam dans les empires perse et romain et en Égypte, ainsi que le fait de tolérer que les gens lisent le Coran selon la capacité de leur anatomie et leurs accents d’origine, accompagné d’un contrôle relâché sur la récitation et l’autorisation de l’islam que le Coran soit lu selon sept modes, tout ceci donna naissance à une grande divergence entre les gens dans la technique de récitation. Lors de l’avènement du troisième caliphat avec ʿUthmân, il nota cette discorde et décida de réunir les gens autour d’un codex unique le codex-maître (al-mushaf al-imâm) et brûla tous les autres codex. Il envoya une copie du codex ʿuthmânien dans nombre de contrées musulmanes. Ce codex fut agréé par la oummah de génération en génération.
Traduit de l’arabe de ʿUlûm Ad-Dîn Al-Islâmî (Les sciences de la religion islamique) de Dr. ʿAbd Allâh Shehâtah, éditions Al-Hay’ah Al-ʿÂmmah Al-Misriyyah lil-Kitâb, 3ème édition, 1998. ISBN 977-01-5786-4.
[span class=ouvrage] As-Siddîq Abû Bakr de Muhammad Husayn Haykal, p. 309.
[1] Nous avons vu précédemment qu’une révision annuelle du Coran se faisait entre l’ange Gabriel et le Prophète pendant le Ramadân. La Dernière Révision est celle qui eut lieu l’année du décès du Prophète. Il s’agit en réalité d’une double révision.
[span class=ouvrage] As-Siddîq Abû Bakr de Muhammad Husayn Haykal, p. 341.
[2] En arabe, l’ouverture de la poitrine dénote de l’optimisme et de la conviction vis-à-vis d’une chose.
[3] Al-Itqân, volume 1, p. 100.
[4] Al-Itqân, volume 1, p. 100.
[5] As-Siddîq Abû Bakr de Mohammad Husayn Haykal, p. 332.
[6] idem, p. 351.
[7] Porter une tunique est une métaphore de sortir de chez soi. Autrement dit, l’Imâm ʿAlî jura de ne sortir de chez lui avant d’avoir compilé le Coran, excepté pour la prière du vendredi.
[8] Al-Itqân, volume 1, p. 59.
[9] Al-Masâhif, volume 1, p. 10.
[10] Al-Itqân, volume 1, p. 59.
[11] Al-Masâhif, volume 1, p. 5 et dans Al-Itqân, volume 1, p. 59 : il est le premier à avoir compilé le Livre d’Allâh.
[12] At-Taʿrîf bil-Qur’ân wal-Hadîth (i.e. Introduction au Coran et au Hadîth) de Mohammad Az-Zaffâf, p. 203, citant Tadhkirat Al-Huffâdh d’Adh-Dhahabî.
[13] At-Tabaqât Al-Kubrâ d’Ibn Saʿd, volume 2, p. 356 et Târikh Al-Qur’ân (L’histoire du Coran) de ʿAbd As-Sabûr Shâhîn, p. 111.
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