dimanche 29 juin 2003
La dot - l’argent versé par le marié, appelé aussi mahr - doit-elle être versée à la mariée ou à son père ?
Dr Muzammil Siddîqî, ancien Président de la Société Islamique d’Amérique du Nord, répond :
"La dot revient de droit à la mariée. Elle est due dès l’établissement du contrat de mariage. Elle est payable dès la consommation du mariage. Allâh dit dans le Coran : "Et versez aux épouses leur dot, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur." [1]
La dot est un aspect très important du mariage musulman. Le mari est tenu de la verser à son épouse à moins qu’elle l’en exempte expressément, par son bon vouloir et sans aucune pression, ou qu’elle la lui restitue. La dot revient exclusivement à l’épouse et doit lui être versée. Ce n’est ni la propriété de ses parents ni celle de son tuteur. L’épouse est la seule à pouvoir exempter son mari du versement de la dot, sauf si le mariage n’est pas consommé, auquel cas le tuteur peut décider de l’exemption au nom de l’épouse."
Insistant sur le fait que la dot est la propriété de l’épouse, le Sheikh ʿAlî Jumuʿah, professeur des Fondements de la Sharîʿah, ajoute :
"L’argent versé par l’époux à son épouse lors de la consommation du mariage est d’habitude désigné par le mot mahr (la dot). Cette dot revient entièrement à l’épouse et le père de celle-ci n’y a nullement droit. La femme est la propriétaire de la dot et c’est à elle qu’elle doit être versée.
Cependant, si le prétendant verse l’argent au père de sa future épouse, il n’y a pas de mal à cela et, dans ce cas, j’engage le père de la mariée à donner la dot à sa fille par la suite, étant donné que c’est à celle-ci que la dot revient et ce, qu’elle ait été versée par avance ou en arriéré.
En rapport avec le fait que c’est aux femmes que revient la dot et non à leurs parents, Allâh le Tout Puissant dit : "Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce." [1]"
Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net. La version originale est consultable sur archive.org.
[1] Sourate 4, les Femmes, An-Nisâ’, verset 4.
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