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Introduction au système économique islamique

Les biens publics

jeudi 9 octobre 2008

L’individu a également des obligations en tant que membre de sa famille élargie, à savoir la société et le pays dans lesquels il vit. Dans la sphère économique, on paye des taxes que le gouvernement redistribue dans l’intérêt de la collectivité.

Le taux des taxes varie selon la nature des sources de revenus ; il est intéressant de noter que le Coran, qui donne des directives précises concernant les dépenses budgétaires, n’a énoncé aucune règle ni taux concernant les revenus de l’État. Tout en respectant scrupuleusement la pratique du Prophète et de ses successeurs immédiats, le silence du Coran peut être interprété dans le sens d’une grande latitude laissée au gouvernement de changer les règles relatives aux revenus selon les circonstances et l’intérêt général.

Du temps du Prophète, il existait des taxes agricoles ; les paysans devaient verser le dixième de leurs récoltes lorsqu’elles dépassaient un seuil minimum d’imposition et qu’elles étaient irriguées par la pluie ou par une source d’eau naturelle, et la moitié de ce taux seulement si l’eau provenait d’un puits. Les revenus commerciaux et miniers étaient grevés à hauteur de 2,5% de la valeurs des biens. Concernant les taxes d’importation, il serait bénéfique de souligner un fait intéressant concernant les caravaniers. Du temps du Prophète, ils payaient la dîme en guise de taxe douanière. Le Caliphe ʿUmar réduisit de moitié cette taxe applicable aux étrangers concernant certaines catégories de marchandises importées à Médine. [1] Ce précédent de très grande valeur met en lumière les grands principes de la politique fiscale de l’islam. Du temps du Prophète, il y avait des taxes sur les cheptels de chameaux, de moutons et de chèvres, et de bovins, à condition qu’ils fussent nourris sur des pâturages publics et qu’ils excédassent un seuil minimum d’imposition. Étaient exemptées les bêtes de somme et celles utilisées pour le labour et l’irrigation.

Il y avait aussi un impôt de 2,5% sur les épargnes, l’argent et l’or. Ceci obligeait les gens à investir leur fortune plutôt que de la thésauriser.

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’université islamique de Malaisie.

Notes

[1Rapporté par Abû ʿUbayd.

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