lundi 19 janvier 2004
Le pèlerinage incombe à tout musulman adulte en pleine possession de ses facultés mentales. Il n’est pas une obligation pour les enfants ni pour les fous, conformément aux paroles du Prophète : « Trois catégories de personnes ne sont pas responsables de leurs actes : le dormeur, jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il devienne pubère et le fou jusqu’à ce qu’il recouvre sa raison. »
Les savants interprètent le verset prescrivant le pèlerinage en disant que ce devoir dépend de la capacité financière du musulman : avoir l’argent nécessaire pour subvenir aux frais du voyage, et à la subsistance de sa famille durant tout le temps de son voyage. Cette prescription ne concerne naturellement pas les habitants de La Mecque et de ses environs.
A ce propos, nous devons noter les immenses progrès accomplis dans le domaine des moyens de transport tels que les paquebots, les avions et les trains. Aussi peut-on dire que « celui qui a les moyens de faire le voyage » signifie celui qui a les moyens de payer les frais de voyage, tout en laissant l’argent nécessaire aux membres de sa famille.
3) Comme nous l’avons déjà dit, le pèlerinage n’est pas une obligation pour les enfants. Mais si jamais ils accompagnent leurs familles, c’est une action louable ; cela ne les dispense pas d’accomplir le pèlerinage quand ils seront majeurs.
Si les enfants n’ont pas atteint l’âge de maturité, leurs parents ou leurs tuteurs accomplissent pour eux tous les rites du pèlerinage. Cela a été pratiqué par le Prophète lui-même, selon une tradition de Jâbir Ibn ʿAbd Allâh. Selon As-Sanʿânî, le tuteur dira à sa place : « Je l’ai mis en état de sacralisation. »
4) En ce qui concerne les femmes, il faut tenir compte de certaines conditions. Certains savants insistent sur le fait que les femmes doivent être accompagnées par un mahram [1]. D’autres ne sont pas aussi catégoriques sur ce point et déclarent que la femme peut accomplir son pèlerinage qu’elle soit accompagnée d’un proche parent ou non.
5) Celui qui meurt sans avoir accompli son pèlerinage est libéré de cette obligation si ses descendants le font pour lui avec son propre argent, ou demandent à un remplaçant de le faire par procuration.
6) Si une personne est incapable d’accomplir le pèlerinage par suite de sa vieillesse ou d’une maladie incurable, elle peut choisir une personne et la charger de l’accomplir à sa place. Ce pèlerinage par procuration n’est valide que si le mandataire désigné a déjà accompli cette dévotion en son nom propre.
Source : manuel édité par le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques d’Égypte, 1993. Revu et adapté par islamophile.org.
[1] Un mahram est un parent de la femme avec lequel tout mariage est défintivement proscrit, comme le père, le frère, l’oncle, le fils, etc.
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