samedi 28 avril 2001
L’Imâm, la sommité, le Hâfidh, le jurisconsulte, le moujtahid, l’ascète, le Grand juge, Taqiyyuddîn Abû Al-Hasan ʿAli Ibn ʿAbd Al-Kâfî As-Subkî Al-Kabîr naquit en 683 A.H. au village de Subk, de la province égyptienne d’Al-Munûfiyyah.
Ibn Al-ʿImâd dit dans Shadharat Adh-Dhahab fi Akhbari man Dhahab : "L’Imâm Taqiyyuddîn Abû Al-Hasan ʿAli Ibn ʿAbd Al-Kâfî Ibn ʿAli Ibn Tammâm Ibn Yûsuf Ibn Mûsâ Ibn Tammâm Ibn Hâmid Ibn Yahyâ Ibn ʿUmar Ibn ʿUthman Ibn ʿAli Ibn Miswar Ibn Sawwâr Ibn As-Subkî, le chaféʿite, l’exégète, le Hâfidh (Mémorisateur), le versé dans les fondements de la religion, le spécialiste de la langue, le grammairien, le maître-récitateur [i.e. qâri’], expert de la rhétorique, des débats et controverses, l’excellent, shaykh al-islam, l’emblème des moujtahids".
Il apprit la jurisprudence (fiqh) d’Ibn Ar-Rifʿah, l’exégèse de ʿAlamuddîn Al-ʿIraqî, le Noble Hadith de Sharafuddîn Ad-Dimyâti, la science des lectionnaires de Taqiyyuddîn As-Sâ’igh, les fondements de ʿAlâ’uddîn Al-Bâjî, la logique de Sayfuddîn Al-Baghdâdî, et la grammaire du très célèbre grammairien Ibn Hayyan.
Il voyagea en quête du savoir, séjourna dans les pays du Shâm (actuels Syrie, Liban,..), en Alexandrie, et au Hijâz (en Arabie), où il apprit de ses sheikhs comme Ibn Al-Mawazînî, Ibn Musharraf, Ibn As-Sawwâf, Ar-Radiyy At-Tabarî, et d’autres qu’il mentionna tous dans son Muʿjam [Encyclopédie] que le Hâfidh Abû Al-Husayn Ibn Aybak édita en 20 volumes.
Al-Hâfidh Abû Al-Mahâsin Al-Husaynî dit de lui dans l’annexe de Tadhkirat Al-Huffadh : "Il se versa avec le plus grand soin dans les sciences du Hadith. Il rédigea avec son écriture belle, correcte et perfectionnée, de très nombreux écrits touchant une grande partie des sciences islamiques ". Puis il dit plus loin : "Ses ouvrages et ses fatâwâ (verdicts religieux) ont circulé dans les pays. Il fut de ceux qui réunirent les diverses sciences, l’ascétisme, le scrupule, la grande dévotion, la récitation [du Coran], la bravoure et il fut strict vis-à-vis de lui-même en matière de religion".
Al-Hâfidh As-Suyûtî dit à son sujet dans l’annexe de Tadhkirat Al-Huffadh : " Il se versa dans la composition des ouvrages, délivra des fatwas et écrivit plus de 150 ouvrages. Ces écrits témoignent de la remarquable abondance de son savoir dans le Hadith, ainsi que d’autres branches du savoir, et sa grande maîtrise des diverses sciences. Les vertueux de son temps étudièrent auprès de lui. Il fut très rigoureux et pointilleux dans ses analyses, expert en matière de débats, brillant dans les sciences. Il a en matière de jurisprudence, ainsi que d’autres branches, des déductions subtiles et fines, et une formulation des règles auxquelles nul ne l’avait précédé. Il fut équitable dans ses analyses, manifestant droiture et dignité."
Al-Hâfidh Ibn Hajar Al-ʿAsqalânî, surnommé le prince des croyants en matière de Hadith, dit : " Il fut chargé de la Justice à Damas en 739 A.H. après la mort de Jalâluddîn Al-Qazwînî. Il remplit ses fonctions en Justice, avec énergie, rigueur, dignité et dans le respect de la religion. On le chargea du rôle de prédicateur à la mosquée des Omeyyades. Il y fut prédicateur pendant un certain temps. Après la mort d’Al-Mazzî, il fut chargé de l’enseignement à Dar Al-Hadîth (la Maison du Hadîth) Al-Ashrafiyyah. Et de ce qui fut sauvegardé de ses enseignements en matière de Tarikât [legs/Successions] et Wadha’if, il n’y a nul reproche à lui faire. Il fit preuve d’ascétisme [...] "
Az-Zayn Al-ʿIraqî dit : " Un certain nombre d’Imâms ont appris la jurisprudence auprès de lui. Sa renommée grandit et ses écrits se répandirent, et nul ne fut comme lui après sa mort. "
Al-Isnâwî dit : " Il était le plus éloquent et le plus solide parmi les savants que nous avons connus, et parmi ceux qui avaient réuni le mieux les sciences dans leur diversité. Il était celui qui parlait le mieux des questions complexes et délicates et le plus patient. Il faisait preuve d’une extrême équité et acceptait la vérité, fut-elle véhiculée par la langue d’un étudiant ".
Al-Hâfidh Adh-Dhahabî écrivit ces vers en son honneur :
Bonheur à la mosquée des Omeyyades lorsque s’y éleva le juge, l’océan, At-Taqî
De tous les Sheikhs de l’époque, il est le meilleur Hâfidh ; le meilleur prédicateur et juge c’est ʿAlî.
At-Taqî et ʿAlî dans les deux vers renvoient au nom de l’Imâm : Taqiyyuddîn ʿAlî As-Subkî.
Il occupa le poste de "Grand Juge" de Damas pendant 16 ans. Puis, avec l’âge, il s’affaiblit. Son fils, le célèbre Imâm Tâjuddîn As-Subkî, lui succéda. L’Imâm Taqiyyuddîn retourna au Caire en 756 A.H. et son âme retourna à Dieu peu de temps après. Il fut enterré à Saʿid As-Saʿdâ à Bâb An-Nasr (La Porte de la Victoire), au Caire.
Qu’Allâh couvre sa tombe par les nuages de sa Miséricorde et de Sa Bonté. Âmîn.
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