lundi 2 octobre 2000
Les péchés se subdivisent en péchés capitaux ou majeurs (kabâ’ir) et en péchés véniels ou mineurs (saghâ’ir). Certains savants ne sont pas de cet avis et prétendent que toute entorse à une loi divine est un péché majeur. Même si l’intention de ces savants est louable (s’écarter de tout type de péché), leur avis demeure cependant faible, car Dieu dit :
« ceux qui évitent les plus grands péchés ainsi que les turpitudes et qui ne commettent que des fautes légères. Certes, le pardon de Ton Seigneur est immense. » [1]
Il dit également : « Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer en un Lieu honorable. » [2]
Les savants ont divergé au sujet du nombre et de la nature des péchés majeurs. Abû Tâlib Al-Makkî a mentionné dix-sept péchés tirés de la Sunnah. Ils se déclinent comme suit :
– Quatre dans le cœur : associer d’autres divinités à Dieu, persister dans la transgression de la loi de Dieu, désespérer de la Miséricorde de Dieu, ne pas craindre le châtiment de Dieu en pensant qu’Il ne sévira pas contre les transgressions dans ce monde.
– Quatre par la langue : porter faux témoignage, accuser injustement d’adultère une personne vertueuse et chaste, pratiquer la magie, mentir sous serment afin de s’emparer d’un bien ou afin d’avantager une personne qui est dans le tort.
– Trois liés au ventre : boire le vin ou toute autre boisson qui provoque la perte de la raison, dépenser à son propre profit l’argent des orphelins, vivre d’un argent issu de l’usure, laquelle est strictement interdite.
– Deux sont liés au sexe : commettre la fornication et la sodomie.
– Deux concernent les mains : tuer et voler.
– Un concerne les pieds : fuir l’ennemi au cours d’une bataille ; il n’est en effet pas permis de fuir devant un ennemi au plus deux fois plus nombreux.
– Un concerne le corps tout entier : l’ingratitude envers les parents, qui se manifeste lorsqu’une personne désobéit à ses parents et n’accomplit pas ses devoirs envers eux, ou envers l’un d’eux, en terme de respect, de soins et de subvention à leurs besoins, qu’il s’agisse de besoins financiers ou affectifs.
Tel est le point de vue de Abû Tâlib Al-Makkî. Celui-ci n’a néanmoins pas classifié les péchés qu’il mentionne en péchés majeurs ou mineurs.
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