Question

La récitation de la basmalah [1] à haute voix correspond-elle à une obligation indispensable, de telle sorte que l’on ne puisse pas prendre pour imam une personne qui ne la récite pas à haute voix ? Ou bien est-ce qu’il n’y a pas de différence à faire entre sa récitation à voix haute et à voix basse ?

Réponse de Sheikh ʿAlî Gomaa

Cette question a divisé les savants : les Shâfiʿites considèrent qu’il est permis de la réciter à haute voix. D’autres savants estiment qu’il est préférable de la réciter à voix basse. Ce point fait partie des postures de la prière qui ne s’élèvent pas au rang de la Sunnah confirmée. La divergence à ce sujet est minime et la question admet beaucoup de largesse. De plus, il est établi dans la sharîʿah que la condamnation n’est légitime que contre l’abandon de ce qui est jugé obligatoire à l’unanimité et contre l’accomplissement de ce dont on doit s’abstenir à l’unanimité. Nulle condamnation n’est admissible sur les questions controversées. La récitation de la basmalah à haute voix est une bonne pratique et sa récitation à voix basse est aussi une bonne pratique. Ce genre de questions ne doit pas occasionner de discorde ni de conflit entre les musulmans. Nous devons prendre exemple sur nos pieux prédécesseurs et nous inspirer de l’éthique de la divergence qu’ils observaient dans leurs désaccords juridiques et dans leurs préférences personnelles dans le domaine de l’ijtihâd.

Allah — Exalté soit-Il — est le Meilleur Connaisseur.