lundi 2 octobre 2000
Dieu annonce la bonne nouvelle (13 : 22) : « et ceux qui endurent dans la recherche de l’agrément d’Allah, accomplissent la Salâh et dépensent (dans le bien), en secret et en public, de ce que Nous leur avons attribué, et repoussent le mal par le bien. À ceux-là, la bonne demeure finale. ». Ainsi, après le regret d’une mauvaise œuvre, il convient de la suivre par une bonne œuvre qui l’efface. Les péchés se déclinent selon nos divers organes et nos sens. Il en est de même pour nos bonnes œuvres. C’est pourquoi un péché commis par un certain organe doit être lavé par une bonne action qui concerne ce même organe. Si par exemple le péché est commis par le cœur, il faut que celui-ci supplie humblement Dieu pour demander son pardon, il faut que le cœur se débarrasse de l’orgueil, qu’il espère le bien à tous les musulmans et qu’il se remplisse de bonne volonté. Il faut qu’il demande en toute humilité et inlassablement le pardon de Dieu. Nous avons un exemple dans Moïse qui demanda le pardon de Dieu (28 : 16) : « Il dit : "Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même ; pardonne- moi". Et Il lui pardonna car il est le Pardonneur, le Miséricordieux. ».
« Celui qui demande pardon pour un péché qu’il continue à commettre » prend à la légère la parole de Dieu. Il va sans dire que sa demande de pardon n’aboutira pas. A ce sujet, un savant de nos prédécesseurs disait : « la pénitence qui se résume à des paroles (non attestées par le cœur et non suivies par des actions) c’est la pénitence des hypocrites ». Si la langue prononce des mots qui ne trouvent aucun effet dans le cœur, ce sont des mots creux et inutiles. Comme celui qui, ayant mentionné l’Enfer, demande à Dieu de le préserver de ses feux sans que son cœur ne soit touché par ses paroles ou comme celui qui remercie Dieu cent fois par jour sans jamais sentir par le cœur la profondeur des mots que sa langue répète.
La demande sincère de pardon porte deux fruits. Premièrement, elle efface les péchés. Deuxièmement , elle hausse le rang du fidèle. Les rangs les plus valeureux sont atteints lorsque la langue et le cœur prient et invoquent Dieu avec sincérité et recueillement. Néanmoins, occuper sa langue par la demande du pardon est une bonne œuvre en soi, même si le cœur, par moments, n’est pas parfaitement éveillé. En effet, au cas où ce dernier n’est pas entièrement recueilli, il vaut mieux occuper la langue par la demande du pardon que par des paroles que Dieu n’agrée point. Mais, alors il faut rester sensible aux états du cœur et être alerté par sa réaction et surtout par l’absence de sa réaction ! Il faut veiller à ce qu’il soit toujours éveillé de telle sorte que chaque mot soit pesé et que chaque parole soit prononcée de façon réfléchie.
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