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Nusaybah Bint Kaʿb, Umm ʿAmmârah

que Dieu l’agrée

dimanche 7 avril 2002

Umm ʿAmmârah faisait partie de la famille des Banû An-Najjâr. Elle était une femme d’une extraordinaire habileté, douce et parfaite. Elle éprouvait de l’affection pour le Prophète - Que la Paix et les Bénédictions d’Allah soient sur lui - davantage même que pour sa propre famille, tandis que de son côté le Prophète l’estimait également beaucoup et lui témoignait de la même affection. D’ailleurs les Compagnons parmi même les plus saillants furent emplis de fierté en faisant sa connaissance car elle témoignait d’un profond amour pour la Religion d’Allah (l’Islam) et de Son Messager. Elle était l’une des deux femmes qui avaient participé avec les soixante-treize autres hommes au second Pacte d’allégeance au Prophète à Aqabah, pendant le Pèlerinage juste avant l’Hégire (Tabaqat Ibn Sa’d).

Au cours de la Bataille d’Uhud où elle avait activement participé, elle veillait à acheminer l’eau aux combattants mais également elle soignait ceux qui étaient touchés au combat. Lorsque les troupes Musulmanes commencèrent à se replier, Umm ʿAmmârah jeta alors son seau d’eau puis s’empara d’une épée et d’un bouclier. Elle s’en alla pour combattre aussi afin de protéger le Prophète. Les polythéistes (mushrikun) n’arrêtaient pas de s’attaquer au Prophète mais elle était là avec d’autres Compagnons tentant de le défendre avec une bravoure majestueuse. De plus, c’était un instant très critique dans la mesure où de nombreux braves hommes tombaient sur le champs de bataille. Or cette courageuse femme restait déterminée quant à son rôle de défendre le Prophète contre cette attaque massive orchestrée par l’ennemi. Lorsqu’un des ennemis s’attaqua au Prophète avec une flamboyante épée Umm ʿAmmârah contra le coup avec son bouclier puis frappa la patte de son cheval d’une telle force que tout les deux, le cheval et le cavalier, tombèrent à terre. En voyant la scène, le Prophète appela Abdullah, son fils, afin qu’il secoure sa mère. Celui-ci bondit et d’un seul coup d’épée il expédia ce polythéiste au feu. Tout à coup, un autre ennemi se jeta sur son fils. Il le blessa alors au bras gauche puis s’en alla. Entre temps, ce même homme qui venait de blesser Abdullah s’approcha pour attaquer le Prophète qui à son tour dit : " Umm ʿAmmârah prend garde. C’est le même homme qui vient de blesser Abdullah." Umm ʿAmmârah se jeta alors sur lui avec hargne et le frappa de son épée. Il se retrouva à terre en deux morceaux. Constatant la chose, le Prophète de sourire : " Umm ʿAmmârah tu viens de venger ton fils comme il se doit ".

Dans la même foulée, Ibn Qamiyah agressa le Prophète. Le coup de son épée sur l’armure du Prophète avait provoqué deux éclatements de sa chaîne ce qui avaient alors poignardé la joue du Prophète. Son visage commençait alors à saigner. C’était une attaque à la fois soudaine et prompte. Umm ʿAmmârah en était désespérée. Elle se précipita alors à l’avant et arrêta Ibn Qamiyah. Bien qu’il soit réputé très bon cavalier parmi les Quaraîshites, Umm ʿAmmârah sans aucune crainte ou hésitation l’attaqua avec résolution. Mais étant donné qu’il s’était accoutré de deux manteaux faisant office d’armures, son coup d’épée ne pouvait lui causer de réels dégâts par conséquent il avait l’occasion de poursuivre son attaque. Cette fois, Umm ʿAmmârah reçu un coup terrible ce qui lui provoqua une profonde entaille à l’épaule. Aussitôt, Ibn Qamiyah n’osa plus resta ici. Il fila rapidement sur le dos de son cheval (cf. Ibn Hisham). De sa blessure le sang jaillissait tandis que le Prophète lui-même s’en occupa. Il pansa cette blessure puis il interpella plusieurs de ses braves Compagnons en ces mots : " Par Allah ! Aujourd’hui Umm ʿAmmârah a témoigné autant de courage que nous tous. " Umm ʿAmmârah demanda alors au Prophète de prier afin qu’elle soit toujours en sa compagnie même au Paradis. Le Prophète pria pour elle avec une profonde humilité en ces termes : " Ô Allah ! Ne me prive pas de leurs compagnies au Paradis " Umm ʿAmmârah en était très heureuse puis, instantanément, elle prononça ces mots : " A présent, rien ne peut me faire souffrir dans ce monde ".

Lorsque la bataille fût enfin terminée, le Prophète n’était rentré chez lui qu’une fois avoir appris d’Abdullah Ibn Ka’b qu’Umm ʿAmmârah allait mieux. Le Prophète s’employa à commenter qu’en ce jour de [la Bataille] l’Uhud, où qu’il puisse jeter un regard, de droite à gauche, il voyait constamment Umm ʿAmmârah entrain de combattre. D’après une certaine narration, douze blessures lui auront été infligées au cours de la Bataille d’Uhud. Selon Ibn Sa’d, après la Bataille d’Uhud, elle avait participé au Pacte d’allégeance de Ridwan à Hudaybiyah, à la Bataille de Khaibar, Umrat al-Qada et à la Bataille d’Hunain. D’après une autre narration, elle avait aussi accompagné le Prophète dans la Victoire et l’Ouverture de La Mecque.

Sous le Califat de Abû Bakr, Umm ʿAmmârah avait aussi participé à la Bataille de Yamamah contre Musaylamah l’Imposteur (khadhdhab). Celui-ci avait torturé puis tué son fils Habîb d’une manière à la fois bestiale et inhumaine. Lorsqu’elle en a été informée, elle s’arma tout simplement de patience, mais fît la promesse que tôt au tard soit Musaylamah sera tué ou soit c’est elle qui donnera sa vie. Lors de cette bataille, elle repéra Musaylamah puis elle se dirigea vers lui. Sous une pluie de coups elle progressa péniblement jusqu’à lui tenant à sa main une lance. Dans ce duel, elle avait donc été victime de douze blessures et elle avait même perdu un de ces bras. Enfin arrivée à Musaylamah, elle était sur le point de lancer son attaque avec son arme lorsque simultanément deux autres armes ont percuté Musaylamah. Ce dernier, tomba à terre en morceaux puis lorsqu’elle leva ses yeux elle vit son fils Abdullah debout auprès d’elle et aussi Wahshî (l’assassin de Hamzah debout tout près. Elle se prosterna alors pour remercier Allah.

Umm ʿAmmârah aimait beaucoup le Prophète - Que la Paix et le Salut de Dieu soient sur lui - et était même en mesure de sacrifier sa propre vie pour lui et le Prophète lui rendait visite à sa maison et estimait ses qualités de croyante dévouée au service de la Vérité.

Selon certaines narrations, après la mort du Prophète - Que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui - Abû Bakr As-Siddiq avait coutume d’aller à la maison de Umm ʿAmmârah afin de prendre de ses nouvelles.

Notons enfin que Umm ʿAmmârah a rapporté certains Hadiths [1].

Notes

[1paroles prophétiques

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