mercredi 11 mai 2005
Comment l’islam voit-il le mariage du musulman avec une non-musulmane, notamment en Occident ?
Au Nom de Dieu, louanges à Dieu et paix et bénédictions sur le Messager de Dieu.
Le Conseil Européen de la Fatwâ et de la Recherche s’est penché sur la question du mariage avec des non-musulmanes et a examiné les diverses études qui ont été menées sur cette question. Après délibération, le Conseil a atteint les conclusions suivantes :
Premièrement, une femme scripturaire désigne toute femme croyant en une religion d’origine céleste comme le judaïsme ou le christianisme. Elle croit, dans l’ensemble, en Dieu, en Ses Messages, et à la Demeure Dernière. Elle n’est ni athée, ni relapse, ni adepte d’une religion sans lien connu avec le Ciel.
La majorité des savants musulmans tiennent pour autorisé le mariage avec les femmes scripturaires, en vertu du verset de la sourate 5, Al-Mâ’idah, qui est l’un des tout derniers versets révélés du Noble Coran : « Aujourd’hui vous sont rendues licites les bonnes choses ; la nourriture des gens du Livre est licite pour vous et votre nourriture est licite pour eux ; les femmes vertueuses parmi les croyantes et les femmes vertueuses parmi ceux qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur versez leur dot en épouses chastes et non point en débauchés, ni en preneur d’amantes » [1].
Certains, parmi les premiers musulmans, ont désapprouvé, voire interdit, le mariage avec une femme scripturaire : c’est le cas du Compagnon ʿAbd Allâh Ibn ʿUmar. Néanmoins, l’opinion correcte est celle de la majorité étant donné l’énoncé explicite du verset.
Deuxièmement, il y a des critères que l’on doit prendre en compte lorsqu’on entreprend d’épouser une femme scripturaire :
Ainsi, il est notoire que toute femme occidentale, née de parents chrétiens, n’est pas nécessairement chrétienne à son tour. De même, toute femme ayant grandi dans un milieu chrétien n’est pas nécessairement chrétienne. Elle peut, en effet, être une communiste matérialiste, ou adepte d’une religion non reconnue aux yeux de l’islam, telle que le bahâ’isme.
Les préjudices que l’on peut craindre du mariage avec une non-musulmane prennent diverses formes :
Et Dieu est le plus Savant.
Traduit de l’arabe du site Islamonline.net. La version originale est consultable sur archive.org.
[1] Sourate 5, Al-Mâ’idah, La Table servie, verset 5.
[2] Sourate 58, Al-Mujâdalah, La Discussion, verset 22.
[3] Sourate 30, Ar-Rûm, Les Byzantins, verset 21.
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