mercredi 8 août 2001
La conservation de la vie et sa perpétuation jusqu’au jour du jugement font partie des enseignements de l’islam et c’est la raison pour laquelle il a incité au mariage et a préféré que les époux deviennent parents et, qu’après les enfants, ils aient des petits-enfants.
"Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses, et de vos épouses Il vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de bonnes choses." [verset 16:72]
Partant de ce principe, l’islam refuse la vie monastique. En effet, le fil de la vie s’interrompt chez le moine ou la none et le spectre de l’anéantissement fait son apparition. Si cette forme de culte se répandait et que les gens s’adonnaient à cette vie monacale qu’ils ont eux-mêmes inventée, cela signifierait le suicide de l’humanité et l’anéantissement du monde !
Il n’est donc pas étonnant que l’islam considère le mariage comme un acte cultuel et qu’il fasse du soulagement des désirs dans son cadre un acte d’adoration pour lequel l’individu est rétribué. De plus, dans le hadîth, on lit : "Que celui qui désire rencontrer Allâh pur et purifié, qu’il épouse les femmes vertueuses". Et aussi, "Quatre choses, celui qui les obtient obtient le bien de ce monde et de l’au-delà : un coeur reconnaissant, une langue invocatrice, un corps endurant face à l’épreuve, et une épouse qui ne lui attire pas de péché vis-à-vis d’elle-même, ni vis-à-vis de ses biens". Quant au corps endurant face à l’épreuve, il est à mon sens le corps fort qui honore ses charges et ses obligations, sans fatigue ni défaitisme. La virilité tiendrait-elle à autre chose que l’endurance ?
La question qui mérite une réponse mesurée est : Quelle femme un musulman épouserait-il ? Nous devons savoir que le mariage n’est pas une union dans le but d’une production animale accrue. La famille en islam est un prolongement de la vie et de la vertu simultanément ! Un prolongement de la foi et de la prospérité indifféremment. La finalité n’est pas de donner des générations sachant manger, boire et s’amuser. Elle est plutôt de donner des générations qui réalisent la mission de l’existence, les parents s’entraidant à éduquer une progéniture saine d’esprit et de coeur, noble dans son comportement et ses objectifs.
Méditons la position du père des prophètes Abraham après que Dieu lui ait fait don d’enfants. Il dit :
"Louange à Allah, qui en dépit de ma vieillesse, m’a donné Ismaël et Isaac. Certes, mon Seigneur entend bien les prières. * Ô mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la Salat ainsi qu’une partie de ma descendance ; exauce ma prière, ò notre Seigneur ! " [versets 14:39-40]
Il souhaite des enfants qui s’inclinent pour Dieu et se prosternent ! Qu’est-ce que c’est moche que d’engendrer des dépravés et des athées. Il y a aujourd’hui sur terre des peuples nombreux qui ne se soucient guère de ce qu’ils mettent au monde ! Que leurs enfants vivent dans la mécréance ou dans la foi n’importe pas. Ce qui importe c’est l’élévation du niveau de vie, pour qu’enfin de compte ils servent de combustible pour le Feu !
Nous, les musulmans, refusons cette mentalité et considérons celui qui agit de la sorte comme un animal quelles que soient ses caractéritisques apparentes.
Par ailleurs, parmi les invocations des serviteurs du Miséricordieux quand ils choisissent leurs conjoints et fondent un foyer, le fait de dire :
"‹Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie et la quiétude des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux›." [verset 25:74]
L’oeil qui se balade d’un visage à l’autre est un oeil traitre qui conduit son propriétaire à la perte ! Chacun des deux époux doit être la joie et la quiétude des yeux de son conjoint et doit s’habituer et se résoudre à cette quiétude. Que les époux s’épaulent ensuite à éduquer leurs enfants et à assurer leur présent et leur avenir.
Si la porte de la rivalité dans le bien est grande ouverte, que le musulman soit déterminé et qu’il nourrisse de grandes ambitions. Qu’il soit un guide que l’on imite et qu’il ne soit pas paresseux au point d’être relégué aux positions subalternes. Avoir une forte détermination fait partie de la foi et Dieu aime ceux qui visent le Firdaws Supérieur *.
Fonder une maison musulmane nécessite un grand effort.
Note : Le Firdaws est un nom du Paradis.
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