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Le Miracle du Coran
Section : Tome I
Section : L’éloquence dans le Noble Coran

L’inéquité envers soi et la malfaisance

vendredi 2 janvier 2004

Prenons un autre exemple. Considérons les nobles versets "et pour ceux qui, s’ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque tort à eux-mêmes" [1] et "Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même" [2].

Certains s’interrogent : commettre une turpitude et mal agir, cela ne constitue-t-il pas un tort infligé à soi-même ? Il s’agirait de la même chose puisque celui qui cause du tort à lui-même la conduit au châtiment et celui qui commet quelque turpitude la conduit au châtiment également. Certains vont jusqu’à affirmer que la conjonction de coordination ici n’est pas obligatoire.

Je leur rétorque que la précision de l’énoncé procède de la précision de son auteur. Dieu - Exalté soit-Il - nous montre l’inimitabilité du Coran et nous informe qu’il y a une différence entre celui qui commet quelque forfait ou turpitude et celui qui cause du tort à lui-même. Quelle est-elle ?

Celui qui commet un forfait ou quelque turpitude le fait pour assouvir un désir immédiat. Son âme est faible ; elle cède à ses passions et se laisse éblouir par le lustre de la vie ici-bas. Un individu qui boit du vin savoure ses délices. Un individu qui fornique assouvit un désir immédiat. Celui qui vole le bien d’autrui assouvit un désir immédiat en profitant de ce bien. Tel est l’homme qui agit mal ou commet quelque turpitude.

En revanche, celui qui cause quelque préjudice à lui-même appartient à un autre type d’individus. Il commet un péché mais n’en profite pas. Il n’en récolte rien ici-bas ni dans l’au-delà. De ce point de vue, il porte préjudice à lui-même puisqu’à court terme, il ne récolte aucun profit et, dans l’au-delà, il n’affranchit pas sa peau du châtiment.

Certains vendent leur religion pour leur vie ici-bas. D’autres la vendent pour l’ici-bas d’autrui. Le premier cherche le profit à court terme. Le second a perdu sur les deux tableaux et c’est celui-là qui porte préjudice à lui-même. De quelle manière peut-on porter préjudice à soi-même ? En se prêtant à un faux témoignage afin de nuire à autrui, on ne gagne rien pour soi-même : on commet un péché sans en récolter le moindre bénéfice terrestre. En empochant un salaire pour ce faux-témoignage, on réalise un profit terrestre. Celui qui porte préjudice à lui-même est celui qui commet le péché pour satisfaire les autres. Nombreux sont ceux qui appartiennent à cette catégorie. On peut dire celui qui cause du tort à lui-même est un individu qui fait en sorte d’aller en Enfer, commet des péchés, et en même temps n’en profite en aucune manière. Il est injuste avec lui-même dans l’ici-bas et dans l’au-delà. Là réside la différence entre les deux expressions.

P.-S.

Traduit et adapté de l’arabe, du livre de Sheikh Muhammad Mitwallî Ash-Shaʿrâwî, Muʿjizat Al-Qur’ân, éditions Akhbâr Al-Yawm, 1993, disponible en ligne sur le site Mohdy.com.

Notes

[1Sourate 3, Âl ʿImrân, verset 135.

[2Sourate 4, An-Nisâ’, Les femmes, verset 110.

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