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Le Miracle du Coran
Section : Tome I
Section : Le miracle linguistique du Noble Coran

L’habileté de l’Artisan

lundi 30 juillet 2001

Passons maintenant au deuxième point à savoir l’utilisation des mêmes lettres et des mêmes termes utilisés par les hommes dans un style et pour exprimer des sens dont les hommes sont incapables. Il s’agit là d’un miracle et d’un défi dans la mesure où quand on souhaite mettre en valeur l’habileté d’un artisan dans un domaine quelconque, on ne prend pas des matériaux différents pour comparer entre deux artisans. Si l’on veut déterminer le couturier le plus habile, on ne prend pas de la soie, du coton et du lin que l’on donne à trois artisans différents afin de comparer leur production. En effet, on ne pourra jamais comparer entre eux car le vêtement en soie sera nécessairement le meilleur car sa matière première surclasse les autres matériaux.

L’habileté se révèle lors de l’utilisation d’une même matière première, quand on donne à tous les concurrents du coton ou de la soie ou de la laine si bien que les éléments de base de l’objet sont identiques, équivalents de telle sorte qu’elle n’influe pas sur la qualité qui ne provient alors que de l’artisan uniquement. Ainsi, Dieu - Exalté soit-Il - a-t-Il voulu nous démontrer en premier lieu que le Coran n’est éloquent que parce qu’il émane de Lui, sa métière première n’appartient pas à une catégorie supérieure à celle des hommes. Au contraire, elle est de la même nature que la parole des hommes. Les lettres sont les mêmes et les mots sont ceux que vous employez. Et Celui Qui les a surclassé au défi c’est Dieu - Exalté soit-Il - si bien qu’ils n’ont rien pu produire de comparable. Ceci est la preuve que c’est l’artisan qui est différent et c’est ce qui fait la grandeur du défi. En effet, la différence est celle qui existe entre la Puissance de Dieu - Exalté soit-Il - et la puissance des hommes.

Dans le domaine de la rhétorique (balâghah), quand nous disons que telle chose est éloquente et que nous disons que les arabes étaient connus pour leur éloquence et la pureté de leur langue, cela signifie que l’éloquence est le fait d’énocer une parole qui convient parfaitement à la situation où elle est dite et remplissant tous les critères de la correction sachant que les piliers de l’expression sont l’absence de tout antagonisme entre les lettres i.e. que les mots soiet harmonieux et qu’ils ne violent pas les principes linguistiques et qu’ils ne soient pas complexes. Ainsi donc, quand on voulut définir l’éloquence, on dit qu’elle est la concordance entre le propos et ce que requiert la situation exprimée dans un langage pur : des tournures harmonieuses et un propos qui s’adresse aux hommes, à la hauteur de leur entendement. Par conséquent, l’éloquence des hommes dépend de leur connaissance de la situation de leur interlocuteur. Mais notre connaissance de l’état de notre interlocuteur en tant qu’humains est limitée alors que la connaissance de Dieu - Exalté soit-Il - est sans limite.

De ce fait, l’éloquence du Noble Coran provient du fait qu’il est inimitable dans sa façon de s’adresser à tous les hommes, inimitable dans son éloquence et dans sa concordance parfaite avec l’état de tous les hommes et le fait qu’il s’adresse à des facultés de l’âme que nous méconnaissons tout en étant composé des mêmes lettres et des mêmes mots que l’homme du commun utilise et que l’homme instruit utilise. Dieu en a défié les hommes leur demandant de produire une sourate similaire puis Il a défié les humains et les djinns, qui sont les créatures pourvues d’un libre arbitre. Puis, il y mit les noms des lettres comme un miracle car le réceptacle de la révélation, le Prophète - paix et bénédictions sur lui, était illettré et ne savait ni lire ni écrire. Sans oublier que l’inimitabilité du Coran ne s’arrête pas là, mais elle s’étend à l’extrême précision des termes et des expressions dont les hommes sont incapables et cela fera l’objet du prochain chapitre.

P.-S.

Traduit et adapté de l’arabe, du livre de Sheikh Muhammad Mitwallî Ash-Shaʿrâwî, Muʿjizat Al-Qur’ân, éditions Akhbâr Al-Yawm, 1993, disponible en ligne sur le site Mohdy.com.

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