mercredi 2 juillet 2003
Cette mosquée se situe au sommet du Muqattam [1] et domine la citadelle de Salâh Ad-Dîn (Saladin). C’est le premier point que l’on aperçoit lorsqu’on regarde vers l’est du Caire. Elle fut construite par le Vizir Badr Al-Jamâlî Amîr Al-Juyûsh, sous la dynastie fâtimide, en 478 de l’Hégire (1085 E.C.).
Il s’agit d’une mosquée de petite taille mais dont l’architecture est importante.
Son minaret est l’un des plus vieux existant en Égypte. Il s’élève à partir du toit de la mosquée, juste au-dessus de l’entrée. À la base, il prend la forme d’un pavé à base carrée, avec une corniche de deux étages de stalactites au sommet. Au-dessus se trouve un cube, puis un octogone couvert par un dôme. Les stalactites susmentionnées sont les plus vieux exemples de ce type d’ornement en Égypte.
Le plan de cette mosquée diffère de beaucoup d’autres mosquées du Caire.
L’entrée située au centre de la façade ouest donne sur un vestibule flanqué, à sa droite, par l’escalier qui mène au minaret et, à sa gauche, par une pièce en voûtes croisées. Ce vestibule mène vers une cour intérieure ouverte. D’un côté de cette cour se trouve une galerie voûtée et, de l’autre, une façade à trois voûtes constituée d’une large voûte pointue, reposant sur deux paires de colonnes en marbre et flanquée de deux fines voûtes. Cette façade ouvre sur le sanctuaire, lequel est constitué d’une aile transverse couverte par trois voûtes croisées. La voûte du centre débouche sur un plan carré surplombé par un dôme dont la base octogonale est supportée par des trompes situées aux quatre coins du carré. Une frise d’inscriptions coufiques entoure le sommet du carré. Au sommet du dôme se trouve un verset du Coran, inscrit en coufique dans un cercle au centre duquel se répètent et s’alternent les noms de Muhammad et de ʿAlî. Les deux fines arches flanquant la voûte pointue donnent sur deux extensions en voûte croisée à droite et à gauche.
Cette mosquée possède un des plus fins mihrabs en stuc d’Égypte. Il y a également des frises d’inscriptions coufiques qui constituent les bordures interne et externe de la magnifique décoration qui orne les écoinçons de l’arche. Le tout fut couronné par une frise d’ornement percé dont il reste encore quelques traces.
Cette présentation s’appuie sur un article du site d’Al-Azhar.
[1] Le Muqattam est une montagne qui domine la ville du Caire.
© islamophile.org 1998 - 2024. Tous droits réservés.
Toute reproduction interdite (y compris sur internet), sauf avec notre accord explicite. Usage personnel autorisé.
Les opinions exprimées sur le site islamophile.org sont celles de leurs auteurs. Exprimées dans diverses langues étrangères, ces opinions sont mises à la portée des lecteurs francophones par nos soins, à des fins d'information, de connaissance et de respect mutuels entre les différentes cultures et religions du monde.