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Le verdict relatif à l’oubli du Tawâf d’adieu

mardi 25 avril 2006

Question

J’ai travaillé pendant six ans à la Mecque en Arabie Saoudite. Avant de partir en congé tous les ans, j’accomplissais les circumambulations d’adieu (Tawâf Al-Wadâʿ). Mais lorsque mon contrat de travail a touché à sa fin, j’étais tellement absorbé par les préparatifs de mon retour au pays que j’ai oublié d’accomplir les circumambulations d’adieu, sachant que deux jours avant mon départ, j’avais accompli le petit pèlerinage (ʿumrah). Ai-je commis un péché par cet oubli ?

Réponse

Les spécialistes de la loi islamique s’accordent unanimement sur le fait que les circumambulations d’adieu font partie des dispositions de l’islam. Leur accord est fondé sur la narration rapportée par Muslim et Abû Dâwûd, d’après Ibn ʿAbbâs — qu’Allâh l’agrée ainsi que son père — : « Quand le prophète — paix et bénédictions sur lui — vit que les gens partaient vers toutes sortes de destinations, il leur dit : "Que nul d’entre vous ne parte sans que la dernière chose qu’il ait visitée ne soit la Maison (la Kaʿbah)." »

Cela étant, les jurisconsultes ont divergé au sujet de celui qui s’en va sans accomplir ce rite : Les Imâms Mâlik, Dâwûd [1] et Ibn Al-Mundhir jugèrent que les circumambulations d’adieu constituent une sunnah et estimèrent qu’aucune réparation n’est requise de celui qui les délaisse. C’est également l’avis de l’Imâm Ash-Shâfiʿî. Les Imâms Abû-Hanîfah et Ahmad estimèrent pour leur part que ce rite est obligatoire (wâjib) et que son abandon nécessite un sacrifice. Cela fut également rapporté de la part de l’Imâm Ash-Shâfiʿî dans une variante.

Compte tenu de ces éléments et des précisions apportées dans la question, à savoir que l’interrogateur à omis d’accomplir les circumambulations d’adieu par inadvertance, aucune réparation n’est requise de sa part et sa ʿumrah est correcte, en vertu de la parole du Messager — paix et bénédictions sur lui — où il stipule : « Ma communauté a été absoute de ce qui est commis par erreur, par oubli ou sous la contrainte. » [2]

Allâh — Exalté soit-il — est le plus Savant.

P.-S.

Traduit de l’arabe avec l’aimable autorisation de Dâr Al-Iftâ’ en Égypte.

Notes

[1Il s’agit de l’Imâm Dâwûd Ibn Alî Adh-Dhâhirî, le fondateur de l’école dhahirite. NdT.

[2Hadith rapporté par Ibn Mâjah selon plusieurs variantes. NdT.

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