jeudi 15 mars 2001
Dix personnes parmi les Compagnons furent connus dans le domaine de l’exégèse : les quatre caliphes, Ibn Masʿûd, Ubayy Ibn Kaʿb, Ibn ʿAbbâs, Zayd Ibn Thâbit, Abû Mûsâ Al-Ashʿarî et ʿAbdullâh Ibn Az-Zubayr, que Dieu les agrée tous. Parmi les quatre caliphes, celui dont on reçut le plus de narrations en matière de tafsîr (i.e. exégèse) c’est ʿAlî - que Dieu l’agrée - et ce, du fait qu’il n’était pas occupé à gouverner pendant les trois premiers caliphats et parce qu’il décéda en dernier.
Quant aux trois premiers caliphes, les narrations venant d’eux en matière de tafsîr sont très peu nombreuses car ils sont morts très tôt et parce qu’ils étaient occupés par les responsabilités du caliphat. Ainsi, Abû Bakr As-Siddîq s’attacha en premier lieu à combattre la fitnah. Quand il en vint à bout, il s’engagea dans la propagation de l’islam en Syrie et en Iraq, ce qui ne lui laissa pas beaucoup de temps pour transmettre des traditions. Al-Fârûq, ʿUmar, qu’Allâh l’agrée, était occupé par les conquêtes islamiques et la mise en place d’une vraie structure d’Etat. Cependant on transmet de lui davantage de traditions que son prédécesseur. Dhû An-Nûrayn [1], ʿUthmân - qu’Allâh l’agrée, était occupé de finir les conquêtes et par la grande fitnah [2] qui eut lieu de son temps et qui prit fin avec son assassinat. Néanmoins, on transmit de sa part plus de narrations que les deux Anciens [3] car il était libre durant leurs caliphats respectifs.
Ceux qui abondèrent dans la transmission étaient : ʿAlî Ibn Abî Tâlib, ʿAbdullâh Ibn Masʿûd, Ubayy Ibn Kaʿb, ʿAbdullâh Ibn ʿAbbâs, Zayd Ibn Thâbit, Abû Mûsâ Al-Ashʿarî que nous allons présenter brièvement ci-dessous.
ʿAlî Ibn Abî Tâlib Ibn ʿAbd Al-Muttalib Ibn Hâshim Ibn ʿAbd Manâf. Il est le cousin du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - et le mari de sa fille Fatimah - qu’Allâh l’agrée. Son éducation dans la maison prophétique fut l’une des raisons principales de son savoir immense et de compétences juridiques très réputées. A cela s’ajoutent les dons que Dieu lui octroya tels qu’une fitrah saine jamais souillée par les pratiques de la jâhiliyyah (il ne s’est jamais prosterné devant une idôle, ni bu du vin, ni commis de tels péchés), un coeur illuminé, un cerveau intelligent ainsi qu’une langue pure et expressive.
En ce sens, Muʿammar relate selon Wahb Ibn ʿAbdillâh qu’Abu Tufayl dit : "J’assistai à un sermon de ʿAlî où il nous dit : ’Interrogez-moi, car par Dieu, j’ai réponse à tout ce que vous pourriez me poser comme questions. Interrogez-moi sur le Livre de Dieu car par Allâh il n’y a pas un verset dont j’ignore s’il a été révélé de jour ou de nuit, dans une plaine ou sur une montagne’" Abû Nuʿaym relate dans Al-Hilyah, avec la chaîne de garants dûment citée, que ʿAlî dit : "Par Dieu, il n’y a pas un verset révélé sans que je sache à quel sujet et à quel endroit il a été révélé. Mon Seigneur m’a accordé un coeur intelligent et une langue demandeuse [4]." Il fut connu pour la pureté de sa langue, son style, son expressivité, sa capacité à émettre des fatwas et à résoudre les problèmes au point que les gens dirent : "Il n’y a pas un problème qu’Abû Al-Hasan ne peut pas régler."
Il fut - qu’Allâh l’agrée - mis à l’épreuve par les shiites qui abusèrent dans leur amour pour lui au point qu’ils inventèrent de très nombreuses narrations sur ses mérites et dans d’autres domaines dont le tafsîr. Ils lui attribuèrent des choses dont il est innocent. A l’opposé, ceux qui le haïssaient inventèrent des traditions médisantes sur son compte et le calomnièrent sans retenue. En somme, il s’avère que deux catégories de gens coururent à leur perte à cause de lui : ceux qui l’aimèrent exagérément et ceux qui le haïrent abusivement. Les Imâms du hadîth et ses mémorisateurs analysèrent les narrations qui lui furent attribuées faisant la lumière sur celles qui sont authentiques, faibles ou controuvées, sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Nous aborderons assez extensivement ce sujet in shâ’a Allâh.
Il s’appelle ʿAbdullâh Ibn Masʿûd Ibn Ghâfil Ibn Habîb Ibn Shamkh Ibn Hudhayl. Son père décéda pendant la jâhiliyyah [5]. Sa mère embrassa l’Islam et bénéficia de la compagnie du prophète. C’est pourquoi il est parfois attribué à sa mère.
Il embrassa l’Islam très tôt et accompagna assidûment le Messager de Dieu - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - et fut le gardien de son siwâk et de son lavoir et lui portait ses sandales. Il fut parmi les mémorisateurs du Coran les plus habiles et qui furent réputés pour son enseignement aux Compagnons et au public. Dans Sahîh Al-Bukhârî, Shaqîq Ibn Salamah dit : "ʿAbdullâh nous donna un sermon où il dit : Par Dieu, j’ai appris de la bouche même du Messager de Dieu - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - soixante-dix et quelques sourates. Par Dieu, les Compagnons du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - savent que je suis parmi les meilleurs connaisseurs du Coran entre eux, mais je ne suis pas le meilleur parmi eux." Egalement, dans Sahîh Al-Bukhârî, Masrûq dit : "On mentionna ʿAbdullâh Ibn Masʿûd auprès de ʿAbdullâh Ibn ʿAmr. Il dit : Je n’ai pas cessé de l’aimer depuis que j’ai entendu le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - dire : ’Apprenez le Coran de quatre personnes : ʿAbdullâh Ibn Masʿûd, Sâlim, Muʿâdh et Ubayy Ibn Kaʿb’"
Il était l’un des meilleurs connaisseurs de l’interprétation du Saint Coran. il estimait même qu’il était celui qui connaissait le mieux le Livre de Dieu. Al-Bukhârî narre dans son Sahîh, avec la chaîne de garant dûment citée, que ʿAbdullâh Ibn Masʿûd dit : "Par Allâh, l’Unique Dieu absolûment, il n’y a pas un verset révélé dont j’ignore où il a été révélé et à propos de qui. Si je connaissais meilleur connaisseur que moi joignable à dos de chameau, je me déplacerais pour le voir." [6].
Que dire d’un homme loué par ʿAlî Ibn Abî Tâlib qui témoigna de l’étendu de son savoir en matière de Coran et de Sunnah ? Abû Nuʿaym référença la tradition [7] selon Abû Al-Bukhturî disant : "On demanda à ʿalî de parler d’Ibn Masʿûd. Il dit : Il apprit le Coran et la Sunnah et s’en contenta et cela est certes une science suffisante." Parmi les Successeurs, Masrûq Ibn Al-Ajdaʿ, de la crème des Successeurs, témoigna de ses mérites disant : "Je trouvai les Compagnons de Mohammad - que la paix de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - comme des réservoirs d’eau fraîche, ils étanchent la soif d’une personne, et de deux personnes et si tout le monde y puisait, ils les suffiraient. ʿAbdullâh est l’un de ces réservoirs."
De nombreux disciples se formèrent entre ses mains et furent qualifiés par ses soins puis ils remplirent la terre de son savoir. L’Imâm ʿAlî Ibn Al-Madînî relate que : "Parmi les Compagnons du Prophète - que la paix de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui, trois seulement eurent des disciples qui suivaient leurs enseignements en jurisprudence : ʿAbdullâh Ibn Masʿûd, Zayd Ibn Thâbit et Ibn ʿAbbâs. Chacun d’euxavaient des compagnons qui répétaient leurs opinions juridiques et dispensaient des fatwas pour le public." De nombreuses narrations lui furent attribuées en matière d’exégèse. Les Imâms du hadîth s’attachèrent à les analyser et à faire la part entre les narrations authentiques et les narrations faibles, et à distinguer ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas. Nous aborderons ce point en détail par la suite, si Dieu le Très-Haut le veut.
Il décéda en 32 A.H. ou en 33 A.H., que Dieu l’agrée et le satisfasse.
Il s’appelle Ubayy Ibn Kaʿb Ibn Qays, l’un des Banû An-Najjâr Al-Ansârî Al-Khazrajî. On l’appelle Abû Al-Mundhir et Abû Tufayl. Il était l’un des plus prompts à embrasser l’Islam parmi les Ansârs (les habitants de Médine qui adoptèrent l’Islam et acceuillirent leurs frères Mecquois persécutés). Il prit part à l’Allégence d’Al-ʿAqabah et à la bataille de Badr et toutes les batailles ultérieures.
On le compte parmi les Compagnons réputés pour la mémorisation et l’enseignement du Coran, comme nous l’avons vu précédemment. En outre, ʿUmar dit : "Ubayy est le meilleur récitateur parmi nous.", narré par Al-Bukhârî. Parmi ses mérites, on cite le fait que le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - lui récita le Coran. Al-Bukhârî relate dans son Sahîh, avec le sanad dûment cité, qu’Anas Ibn Mâlik - que Dieu l’agrée - dit : "Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dit à Ubayy : Dieu m’a ordonné de te réciter sourate Al-Bayyinah. [8] Il demanda : Dieu m’a mentionné nommément ? Le Prophète répondit que oui alors Ubayy se mit à pleurer." [9]
Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - lui fit la récitation afin d’accroître la maîtrise de ce dernier de l’art de la récitation et pour l’y confirmer davantage et aussi pour que la récitation du Coran et sa revue entre les mains d’un enseignant devienne une sunnah suivie et enfin pour souligner les mérites d’Ubayy et ses compétences dans le domaine de la mémorisation du Coran. Le but n’était certes pas que le Prophète apprenne quelque chose de lui ou se le rappelle par cette revue.
On transmit de sa part dans le domaine de l’exégèse un grand chapitre relaté par Abû Jaʿfar Ar-Râzî selon Ar-Rabîʿ Ibn Anas selon Abû Al-ʿÂliyah selon lui, ce qui représente une chaîne de transmision authentique. De même, Ibn Jarîr [10] et Ibn Abî Hâtim ont référencé de nombreuses traditions tout comme le firent Al-Hâkim dans Al-Mustadrak et Ahmad dans son Musnad. Il décéda en l’an 30 A.H. qu’Allâh l’agrée.
Il s’appelle Zayd Ibn Thâbit Ibn Ad-Dahhâk Ibn Zayd Ibn Lawdhân, l’un des Banû Mâlik Ibn An-Najjâr. Il inscrivait la révélation et était l’un des savants parmi les Compagnons et l’un des mémorisateurs du Coran réputés pour son enseignement. Al-Bukh$arî narre dans son Sahîh, avec la chaîne de garants dûment citée, selon Qatâdah que Anas - que Dieu l’agrée - dit : "Quatre personnes réunirent la totalité du Coran du temps du Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui, tous des Ansârs : Ubayy Ibn Kaʿb, Muʿâdh Ibn Jabal, Abû Zayd et Zayd Ibn Thâbit [11] Je demandai à Anas : Qui est Abû Zayd ? Il dit : l’un de mes oncles."Les opinions divergèrent sur l’identité de ce Abû Zayd, l’opinion la plus probante est qu’il s’agit de Qays Ibn As-Sukn, l’un des Banû Hirâm Al-Ansârî An-Najjârî, narré par Ibn Abî Dâwûd [12]
Il lui suffirait comme mérite et fierté d’être celui qui fut chargé de colliger le Coran dans les parchemins à l’époque du Siddîq [13] alors qu’il était éparpillé sur les planches, les omoplates, les tiges de dattiers et les pierres, et qu’il présida le comité chargé d’écrire les masâhif du temps temps de ʿUthmân - qu’Allâh l’agrée. [14]. Il eut des disciples qui s’instruisirent auprès de lui et répandirent sa science, comme nous l’avons rapporté de l’Imâm Ibn Al-Madînî précdemment. On transmit de sa part de nombreuses narrations en matière de tafsîr bien qu’il soit en retrait par rapport aux Compagnons précédemment cités. Ces narrations furent analysés par les Imâms mémorisateurs du hadîth, lesquels se chargèrent de les classer selon qu’elles sont authentiques, acceptables, ou faibles.
Il décéda en 45 A.H., qu’Allâh l’agrée et le satisfasse.
Il s’appelle ʿAbdullâh Ibn Al-ʿAbbâs Ibn ʿAbd Al-Muttalib Ibn Hâshim, le cousin du prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. Il naquit trois ans avant l’hégire. On l’apelle Turjumân Al-Qur’ân c’est-à-dire l’Interprète du Coran. Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - pria pour lui disant : "Dieu, instruis-le en religion et enseigne-lui le ta’wîl (Interprétation)", narré par Ahmad et At-Tabarânî. Dans Sahîh Al-Bukhârî, on trouve la variante : "Dieu, enseigne lui la sagesse" et une autre variante : "Dieu enseigne lui le Livre", ce qui éclaire les variantes précédentes à savoir que l’on entend par sagesse la connaissance du Coran.
Ainsi Ibn ʿAbbâs fut l’un des Compagnons les plus savants en matière d’interprétation du Coran. Ibn Masʿûd dit de lui : "Quel bon interprète du Coran qu’est Ibn ʿAbbâs !", narré par Ibn Saʿd et Al-Bayhaqî dans Ad-Dalâ’il. Il fut connu pour l’abondance de son savoir au point qu’il fut surnommé Al-Habr (le Pontife) et aussi Al-Bahr (L’Océan). Il fonda une école qui avait des caractéristiques propres et eut des disciples qui mirent en oeuvre son savoir, répétèrent ses opinions et répandirent très largement son savoir. Rappelez-vous la citation précédente d’Ibn Al-Madînî.
Al-Fârûq, ʿUmar - qu’Allâh l’agrée - le conviait à sa cour malgré son jeune âge et lui reconnaissait sa valeur au point qu’il l’introduisait en même temps que les Anciens parmi les Compagnons. On relate d’après Al-Hasan Al-Basrî que : Ibn ʿAbbâs avait une telle connaissance du Coran que ʿUmar disait à son sujet : "Celui-là est le jeune Ancien, il a une langue demandeuse et un coeur intelligent". Nous avons vu précédemment que quand certains Compagnons virent d’un mauvais oeil le fait qu’il soit introduit en même temps qu’eux et dirent : Nous avons des enfants de son âge, ʿUmar le fit venir en leur présence et les interrogea (sur le Coran) puis l’interrogea et leur montra qu’Ibn ʿAbbâs était hors du commun et que son savoir lui valait naturellement la place qu’il avait. Pour plus de détails, se reporter à Al-Itqân [15]
Al-Aʿmash relate d’après Abû Wâ’il que : "ʿAlî délégua à ʿAbdullâh Ibn ʿAbbâs la responsabilité du pélerinage. Alors ce dernier fit un sermon durant lequel il récita sourate Al-Baqarah (et dans une autre narration : sourate An-Nûr) et en fit une interprétation telle que si les Romains, les Turcs et les Daylam l’entendaient, ils embrasseraient l’Islam." [16]
On transmit de sa part des narrations innombrables en matière d’exégèse, des narrations conduites selon de nombreuses voies, comprenant des narrations authentiques, acceptables, faibles et même controuvées en grande quantité. Quant à l’Exégèse imprimée portant son nom, il y a un doute non des moindres sur la vérité de son attribution à lui, mais ceci n’est pas notre propos ici.
Les Imâms du Hadîth et les savants connaisseurs des Hommes [17] et notamment le jarh, taʿdîl et les ʿilal firent donc l’analyse critique des narrations qui lui firent attribuées et de leurs voies et firent la part entre les narrations acceptables et celles qui sont rejetées, et distinguèrent ce qu’il transmit comme isrâ’îliyyât de la part des gens du Livre qui adoptèrent l’Islam de ce qu’il transmit par ailleurs. Nous aborderons ce point en détail dans la critique de l’exégèse par tradition - par la volonté de Dieu le Très-Haut.
Il décéda à At-Tâ’if en 58 A.H. et son tombeau y est très connu, qu’Allâh l’agrée et le satisfasse.
En ce qui concerne Abû Mûsâ et ʿAbdullâh Ibn Az-Zubayr, on relata de leur part moins de narrations que leur prédécesseurs. Par ailleurs, on relata d’après d’autres compagnons quelques narrations relevant de l’exégèse comme Anas, Abû Hurayrah, Ibn ʿUmar, Jâbir et d’autres. On relata aussi d’après ʿAbdullâh Ibn ʿAmr Ibn Al-ʿÂs de nombreux récits en matière d’exégèse et notamment en ce qui concerne les récits des Prophètes et les histoires des tentations et les récits du Jour de la Résurrection. As-Suyûtî dit : ces récitsressemblent énormément à ce qu’il apprit des gens du livre, c’est-à-dire qu’il s’agit d’isrâ’îliyyât. [18]
De nombreux Successeurs étaient connus dans le domaine du tafsîr. Parmi les plus renommés, on nomme : Mujâhid Ibn Jabr, Saʿîd Ibn Jubayr, ʿIkrimah l’esclave d’Ibn ʿAbbâs, ʿAtâ’ Ibn Abî Rabâh, Al-Hasan Al-Basrî, Masrûq Ibn Al-Ajdaʿ, Saʿîd Ibn Al-Musayyib, Abû Al-ʿÂliyah, Ar-Rabîʿ Ibn Anas, et Ad-Dahhâk Ibn Muzâhim pour n’en citer que quelques-uns.
Traduit de l’arabe de l’ouvrage de Sheikh Mohammad Abû Shahbah intitulé Al-Isrâ’îliyyât wal-mawdûʿât fî Kutub At-Tafsîr ("Les Israélismes et les récits controuvés dans les ouvrages d’exégèse"), aux éditions Maktabat As-Sunnah, 4ème édition, pp. 57-63, Le Caire, Égypte, 1988.
[1] Dhû An-Nûrayn : littéralement, le détenteur des deux lumières. NdT.
[2] fitnah : littéralement, discorde.
[3] Ash-Shaykân, les deux anciens, Abû Bakr et ʿUmar.
[4] "Une langue demandeuse" : en arabe : lisânan sa’ûlan.
[5] La jâhiliyyah : littéralement, la période de l’ignorance, ce qui qualifie la période anté-islamique.
[6] Sahîh Al-Bukhârî, le Livre des Mérites, section des mérites de ʿAbdullâh Ibn Masʿûd et le Livre des Mérites du Coran, section des récitateurs parmi les Compagnons du Prophète.
[7] En arabe, le verbe akhraja signifie citer les références où se trouve une tradition.
[8] à cause de ce qu’elle renferme malgré sa concision comme éléments importants du monothéisme et de sincérité dans l’adoration ainsi que la mission prophétique et la mention des Livres précédents, de la prière, de la zakât, du jour du jugement et de l’état des habitants du paradis et ceux de l’enfer.
[9] Sahîh Al-Bukhârî, le Livre des Mérites des Compagnons, section des mérites d’Ubayy Ibn Kaʿb. Il pleura quand il sut que Dieu le nomma car c’est un honneur considérable. Il pleura soit par joie, soit par recueillement/khushûʿ, soit par crainte que sa reconnaissance ne soit pas à la hauteur du bienfait.
[10] At-Tabarî.
[11] On entend par réunir l’apprentissage par coeur et la récitation de mémoire. Cette tradition signifie qu’ils étaient les meilleurs mémorisateurs de la tribu d’Al-Khazraj car en réalité un grand nombre de Compagnons parmi les Muhâjirûn (i.e. les Emigrants Mecquois) et parmi les autres tribus l’avaient également mémorisé.
[12] cf Fath Al-Bârî, Volume 9 p. 44, voir également l’analyse qui en est faite dans notre livre : madkhal lidirâsat al-Qur’ân al-karîm (Introduction à l’Etude du saint Coran).
[13] As-Siddîq, "Le Véridique", est le surnom donné à Abû Bakr.
[14] Sahîh Al-Bukhârî, le Livre des Mérites du Coran, section de la collection du Coran.
[15] Volume 2, pp. 187-188.
[16] Introduction aux Fondements du Tafsîr p. 45.
[17] la Science des Hommes, science dédiée à l’étude critique des narrateurs.
[18] Al-Itqân, volume 2, p. 189.
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