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Règles et signification de zakât al-fitr

samedi 22 novembre 2003

Question

Que la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction.

Puissiez-vous passer un mois de Ramadân heureux et béni. La fin de ce mois approche. J’ai entendu dire que le jeûne du musulman n’était pas accepté s’il n’avait pas payé l’aumône du rupture du jeûne (zakât al-fitr). Pouvez-vous nous éclairer au sujet des règles et de la signification de cette aumône ?

Réponse du Docteur Muzammil Siddîqî

 [1]

« La zakât al-fitr est une aumône spécifique redevable au mois de Ramadân. Cette aumône peut être donnée à tout moment pendant le mois sacré et jusqu’à la prière de la Fête de Rupture du jeûne (ʿîd al-fitr). C’est la raison pour laquelle elle est appelée "aumône de rupture du jeûne. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — a ordonné aux musulmans de payer cette aumône durant le mois de Ramadân.

Les savants ont donné plusieurs raisons quant au caractère obligatoire de cette aumône. Certains affirment qu’elle constitue une aide pour les pauvres et les nécessiteux. Elle permet de prendre en charge leurs besoins pendant le mois de Ramadân et de leur donner les moyens de célébrer dignement la Fête en compagnie des autres musulmans. D’autres affirment que cette aumône a pour but d’expier les erreurs ou mauvais agissements qui ont été commis durant ce mois sacré. Ibn ʿAbbâs — qu’Allâh l’agrée — a dit : « Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a institué l’aumône de rupture du jeûne pour que les jeûneurs puissent être purifiés de leurs péchés et afin de couvrir les besoins des pauvres en nourriture, vêtements, etc. Ainsi, la charité versée avant la prière de la Fête est la véritable aumône de rupture du jeûne mais s’il la retarde et la verse par la suite, il s’agira alors d’une aumône ordinaire. » [2]

L’aumône de rupture du jeûne incombe à tout musulman (capable), homme ou femme. Le chef de famille doit payer pour lui-même, pour son épouse, pour ses enfants et même pour ses serviteurs. Le montant de l’aumône de rupture du jeûne a été fixé par le Prophète — paix et bénédictions sur lui. Il équivaut à trois kilos de blé, de farine, d’orge, de dattes ou de raisins. Certains juristes ont également permis de verser de l’argent en liquide pour nourrir les pauvres et les nécessiteux. Le chef de famille doit verser ce montant pour chaque membre dépendant de lui, homme ou femme, adulte ou enfant.

Cette charité peut être donnée à tout moment pendant le mois de Ramadân, mais avant la prière de la Fête. L’aumône doit être versée aux pauvres et aux nécessiteux. Il est également possible de verser l’argent à des organisations caritatives islamiques qui se chargent de collecter des fonds. Ces organisations distribuent ensuite les fonds le plus tôt possible afin de pouvoir subvenir à temps aux besoins de ceux qui sont en droit d’en bénéficier.

P.-S.

Traduit de l’anglais du site Islamonline.net. La version originale est consultable sur archive.org.

Notes

[1Dr Muzammil Siddîqî est l’ancien Président de l’Association Islamique d’Amérique du Nord et membre du Conseil de Jurisprudence d’Amérique du Nord.

[2Hadith rapporté par Abû Dâwûd et Ibn Mâjah ; l’énoncé du hadîth tel qu’il figure en arabe dans Sunan Abî Dâwûd et Sunan Ibn Mâjah ne mentionne pas les vêtements. Ndlr.

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