vendredi 26 mars 2004
Muhammad était un parfait exemple de modestie, de pudeur et d’humilité. Il ne parlait jamais fort ni de manière grossière. Au marché, il passait toujours calmement parmi les gens, le sourire aux lèvres. Lorsque dans une assemblée il entendait quelque chose d’indésirable, il ne disait rien par respect aux individus, bien que la couleur de son visage laissait transparaître ses sentiments, aussitôt pris en compte par ses Compagnons. ʿÂ’ishah rapporte n’avoir jamais vu l’Envoyé de Dieu rire exagérément de manière à laisser apparaître ses molaires, car il ne faisait que sourire.
Ibn ʿUmar rapporte qu’un Ansârite mettait son frère en garde contre la pudeur, lorsque le Prophète s’approcha et lui dit : « Laisse-le, la pudeur fait partie de la foi. »
Zayd Ibn Talhah rapporte que le Messager de Dieu dit : « Toute religion a une caractéristique et la caractéristique de l’islam est la pudeur. »
Le Prophète de Dieu mena une vie simple et modeste tant à La Mecque en tant que commerçant qu’à Médine en tant que chef d’État. Son changement de statut à Médine ne changea rien à la modestie de son train de vie. ʿUmar rapporte que le Prophète dit : « Ne me glorifiez pas comme les chrétiens ont glorifié Jésus, fils de Marie. En vérité, je ne suis qu’un Serviteur de Dieu. Appelez donc moi : le Serviteur et le Messager de Dieu. »
De plus, le Prophète ne se comporta jamais comme s’il était supérieur à autrui, ni ne méprisa les travaux manuels. ʿAbd Allâh Ibn Abî Awfâ rapporte que l’Envoyé de Dieu ne dédaignait jamais d’accompagner un esclave ou une veuve pour lui rendre un service. D’autres rapportent également qu’il balayait sa maison, attachait les chameaux, nourrissait les animaux, mangeait avec ses serviteurs et les aidait à pétrir la pâte à pain et à porter les provisions du marché. Anas rapporte que le Prophète de Dieu avait l’habitude de rendre visite aux malades, assistait aux funérailles, montait sur les ânes et acceptait les invitations à manger chez les esclaves. Jâbir raconte que le Prophète ralentissait l’allure par égard pour les personnes faibles et qu’il priait pour elles.
Quand ʿAdî Ibn Hâtim vint voir l’Envoyé de Dieu, il le fit entrer chez lui. Un serviteur amena alors un coussin pour le Prophète, mais celui-ci le plaça entre son invité et lui-même, et préféra s’asseoir par terre. ʿAdî raconte qu’il réalisa alors immédiatement que le Prophète n’était pas un roi. Une situation similaire est rapportée par ʿAbd Allâh Ibn ʿAmr Ibn Al-ʿÂs : « Un jour que le Messager de Dieu est venu chez moi, je lui tendis un coussin bourré d’écorces, mais il s’assit par terre et plaça le coussin entre lui et moi. »
En toute chose, le Messager de Dieu était humble. Anas rapporte que l’Envoyé de Dieu acceptait toute invitation, même si on lui proposait seulement en guise de repas du pain et de la soupe dont le goût avait changé. Il rapporte également que le Messager de Dieu dit : « Je suis le Serviteur de Dieu. Je mange donc comme un serviteur et je m’assieds comme un serviteur. »
Traduit de l’anglais du site Islamonline.net.
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