lundi 1er septembre 2003
L’intention dont on parle est purement une œuvre du cœur, la langue n’y est pour rien. C’est pourquoi on ne trouve nulle part dans la vie du Prophète - paix et bénédictions sur lui -, ni dans celle de Ses Compagnons, ni de leurs Successeurs, la formulation de l’intention en expressions toutes faites pour accomplir les oeuvres de culte, telles que la prière, le jeûne, les ablutions majeures (ghusl) ou mineures (wudû’).
Or, c’est ce que certaines gens se donnent beaucoup de peine à faire. Aussi diraient-ils : « J’ai l’intention de lever l’impureté majeure (ou mineure) », « J’ai l’intention de faire la prière de Dhuhr (ou de ʿAsr), quatre rakʿât pour Dieu le Très-Haut », ou « J’ai l’intention de jeûner le jour de demain du mois de ramadan » etc. Tout ceci ne figure ni dans le Coran ni dans la Sunnah et n’a point de sens non plus, puisqu’on ne dit pas, en décidant d’aller au marché : ’J’ai l’intention d’aller au marché !’ ou en décidant de partir en voyage : ’J’ai l’intention de partir en voyage !’
A ce sujet, Az-Zarkashî rapporte ce qu’Al-Ghazâlî a écrit dans ses Fatâwâ : « L’intention est chose simple dans les oeuvres de culte. Mais elle devient difficile lorsqu’on ignore sa réalité, ou par hantise. »
Traduit de l’arabe du livre : "L’Intention et La Sincérité" du site qaradawi.net.
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