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Les Israélismes et les récits controuvés dans les livres d’exégèse
Section : Les catégories de l’exégèse coranique
Section : L’exégèse par tradition

L’interprétation du Coran par la Sunnah

jeudi 15 février 2001

Quand on ne trouve pas l’interprétation du Coran dans ses propres versets, on se tourne vers les hadîths et les récits authentiques et sûrs de la Sunnah car ils explicitent le Coran et l’éclairent. En effet, Dieu dit : "Et à toi, Nous avons révélé le Coran, afin que tu explicites aux gens ce qui a été révélé pour eux et afin qu’ils réfléchissent." [1]

Dieu dit également : "C’est Lui Qui a envoyé aux illettrés un Messager parmi eux qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu’ils étaient auparavant dans un égarement évident." [2]

D’après Al-Miqdâm Ibn Maʿd Yakrub, le Messager de Dieu - que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur lui - a dit : "J’ai reçu le Livre et son équivalent avec lui. Bientôt un homme repu accoudé sur son divan vous dira : "Prenez le Coran, ce que vous y trouvez de licite, rendez-le licite et ce que vous y trouvez d’illicite rendez-le illicite." Sachez que vous sont interdits l’âne domestique ainsi que les carnassiers parmi les animaux, et tout objet perdu par l’un de vos alliés sauf si son propriétaire s’en passe ; et celui qui séjourne chez des gens, ils ont pour obligation de le prendre en charge, et s’ils ne le font pas, il peut leur réclamer une compensation équivalente à ses frais." [3]

L’Imâm Al-Khattâbî - que Dieu lui fasse miséricorde - donne deux interprétations de "J’ai reçu le Livre et son équivalent avec lui". La première est que cette phrase signifie qu’il a reçu dans la révélation une partie cachée (tin) non récitée comme il a reçu une partie explicite (dhâhir) récitée. La seconde interprétation est qu’il a reçu le Livre sous forme de révélation récitée, et a reçu avec lui une explication équivalente, c’est-à-dire qu’il lui a été permis d’expliciter le contenu du Livre en le généralisant ou en le restreignant, en ajoutant des commentaires et en expliquant le contenu du Livre. Un tel enseignement a un statut obligatoire et son acceptation est impérative au même titre que la partie récitée du Coran.

Quant à "Bientôt un homme repu...", ceci est un avertissement contre le non-respect des impératifs de la Sunnah institués par le Prophète et qui ne figurent pas dans le Coran. Tel a été le comportement des Khârijites et des Râfidites car ils se sont conformés à ce qu’ils ont retenu du Coran et ont abandonné les traditions qui renferment l’explicitation du Livre. Ce faisant, ils se sont embrouillés et égarés. [4]

De même, dans le hadîth de Muʿâdh, quand le Messager de Dieu - que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur lui - le délégua au Yémen, il lui demanda : "Selon quoi vas-tu juger ?" Il répondit : "Selon le Livre de Dieu." Il lui demanda : "Et si tu n’y trouves pas la réponse ?" Il répondit : "Selon la tradition du Messager de Dieu." Le Messager lui demanda encore : "Et si tu n’y trouves pas la réponse ?" Muʿâdh dit : "Je donne mon opinion après mûre réflexion et je ne me ménage point." Alors, le Prophète - que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur lui - lui donna une tape sur la poitrine et dit : "Louange à Celui Qui a guidé le messager du Messager de Dieu vers ce qui plaît au Messager de Dieu." L’Imâm Ibn Kathîr dit dans son Tafsîr : "Ce hadîth figure dans le Musnad et dans les Sunan avec une bonne chaîne de transmission." [5]

Ibn Al-Mubârak relate que le noble Compagnon ʿImrân Ibn Husayn dit à un homme qui lui avait posé quelques questions et qui lui demandait de ne répondre qu’en s’appuyant sur le seul Coran : "Tu es un homme idiot. Trouves-tu dans le Coran que la prière de midi comprend quatre génuflexions et qu’elle est dite à voix basse ?" Puis il passa en revue les prières, l’aumône légale et ainsi de suite. Puis il lui demanda : "Les trouves-tu détaillées dans le Livre de Dieu ?! Le Livre de Dieu ne les a pas explicités et la tradition du Prophète en a précisé le sens." Makhûl dit : "Le Coran a davantage besoin de la Sunnah que la Sunnah n’a besoin du Coran." Et l’Imâm Ahmad Ibn Hambal dit : "La Sunnah explique le Coran et l’explicite." [6]

Cette catégorie d’exégèse transmise depuis le Prophète - que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur lui - est ce que l’on enseigne typiquement. Dans ce domaine, on doit se baser sur les hadîths authentiques ou bons, et éviter les hadîths faibles ou controuvés car des récits apocryphes ont été attribués au Prophète dans le domaine de l’exégèse comme dans les autres domaines.

Az-Zarkashî dit dans Al-Burhân : "De nombreuses narrations relatives à l’exégèse ont été authentifiées." As-Suyûtî lui répliqua dans Al-Itqân que "de telles narrations sont peu nombreuses voire très peu nombreuses pour celles dont l’origine remonte jusqu’au Prophète. Je les citerai à la fin de ce livre, par la Volonté de Dieu le Très Haut". [7]

En vérité, je ne suis pas d’accord avec As-Suyûtî quand il dit que les narrations authentifiées remontant au Prophète au sujet de l’exégèse sont très peu nombreuses, à moins peut-être qu’il ne l’entende en termes de proportion, c’est-à-dire en comparaison avec les narrations attribuées aux Compagnons et aux Successeurs. Sinon, dans son Sahîh, l’Imâm Al-Bukhârî a consacré à ces narrations d’ordre exégétique un grand livre intitulé "Kitâb At-Tafsîr", c’est-à-dire "Le Livre de l’Exégèse", qui occupe un volume entier sur les treize de l’ouvrage encyclopédique de l’Imâm Ibn Hajar, Fath Al-Bârî, qui est un commentaire du Sahîh d’Al-Bukhârî.

Il n’y a pas de meilleure preuve de mon propos que ce que dit Al-Hâfidh Ibn Hajar à la fin de son commentaire de Kitâb At-Tafsîr. Il dit : "Conclusion : Kitâb At-Tafsîr comprend cinq-cent quarante-huit hadîths remontant au Prophète ou assimilés. Parmi eux, quatre-cent soixante-cinq ont des chaînes de transmission continues et le reste est suspendu [8] ou assimilés. Les hadîths répétés sont au nombre de quatre-cent quarante-huit. Sans répétition, on compte cent-un hadîths dont l’Imâm Muslim s’est accordé à narrer une partie et il s’est abstenu d’en narrer la plupart car leur attribution au Prophète n’est pas explicite. Un grand nombre de ces narrations constitue précisément l’exégèse d’Ibn ʿAbbâs - que Dieu l’agrée - et elles comptent pour soixante-six hadîths. On trouve également des narrations que l’on doit aux Compagnons et à leurs Successeurs au nombre de cinq-cent quatre-vingts narrations..." [9] Ceci prouve que les hadîths authentiques remontant au Prophète sont nombreux.

La raison pour laquelle les Compagnons n’ont pas transmis du Prophète la totalité de l’exégèse

Il n’y a nul doute que le Prophète - que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur lui - a explicité la totalité du Coran à ses Compagnons et notamment les passages qui leur ont posé des difficultés ou dont le sens leur échappait. Mais ils ne nous ont pas transmis la totalité de ce qui est en rapport avec les versets du Coran et il se peut que ce soit parce qu’ils comprenaient d’eux-mêmes un grand nombre de versets de par la solidité de leur langue et leurs connaissances de la jurisprudence. Ils jugèrent alors qu’il n’y a nul besoin de transmettre tout ce qui est en rapport avec l’exégèse du Coran pensant que les générations qui les suivront seront comme eux. Ils étaient également occupés par le jihâd et les conquêtes. L’expansion de l’Islam ne leur a pas laissé beaucoup de temps à consacrer à l’enseignement et à la transmission de leur savoir.

La raison pour laquelle on a transmis du Prophète davantage de narrations relevant de la jurisprudence que de l’exégèse

La grande Sagesse de Dieu a voulu que les narrations transmises du Prophète au sujet de l’exégèse du Coran et notamment des versets en rapport avec la genèse de l’univers et ses secrets, ainsi que les versets décrivant la nature et la psychologie humaines, sont moins nombreuses que celles se rapportant aux commandements juridiques. En effet, les commandements sont fixes et permanents et ne changent pas au fil du temps alors que les versets en rapport avec l’univers, les horizons et la psychologie sont ouverts à la méditation. Leur approche change avec l’évolution des mentalités et ils sont soumis au progrès scientifique. De ce fait, le Coran a adopté à leur égard une attitude d’invitation à la méditation, à l’observation et à l’expérimentation afin de tirer profit des secrets et des propriétés que Dieu y a déposées. Ce faisant, le Coran a ouvert grande la porte du progrès scientifique jusqu’au point que l’on constate aujourd’hui. De surcroît, la formulation de ces versets est tellement flexible qu’elle s’est retrouvée en adéquation dans toutes les époques et en tous lieux, ce qui est en soi l’une des clés du caractère miraculeux du Saint Coran.

De même, l’attitude du Prophète vis-à-vis de ces versets fut d’inviter à leur étude et à leur méditation, d’attirer l’attention sur leur intérêt sans pour autant expliciter leur signification exacte ou leur motivation. Très peu de narrations prophétiques ont été authentifiées au sujet de la création du firmament et de la distance séparant les cieux. La plupart des narrations à ce sujet n’ont pu être authentifiées et de ce fait ne peuvent être attribuées au Prophète.

De même, quand on a interrogé le Prophète au sujet de la Lune pourquoi elle apparaît toute fine, puis elle croît jusqu’à ce qu’elle s’emplisse de lumière avant de décroître à nouveau [10], la révélation coranique se contenta d’attirer l’attention sur l’utilité du cycle lunaire sans répondre de la vérité scientifique alors qu’elle est précisément l’objet de la question. Dieu - Exalté soit-Il - dit à ce sujet : "Ils t’interrogent sur les nouvelles lunes - Dis : ‹Elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le pèlerinage‹" [11]. Or, Dieu - Gloire à Lui - est le Créateur de l’univers, de ses sphères supérieures et inférieures, et Il en est le gestionnaire et connait parfaitement tout ses secrets. Autrement dit, Dieu connaissait parfaitement la vérité scientifique qui se cache derrière le cycle lunaire et il Lui était aisé de l’enseigner à Son Prophète afin qu’il en use dans sa réponse. D’ailleurs, il n’est pas exclus qu’Il l’ait informé de la réalité scientifique. Toutefois, le Coran est venu avec une formulation d’une grande sagesse indiquant l’utilité de ce phénomène par miséricorde pour les humains et pour tenir compte de leurs connaissances et mentalité car ils n’étaient pas encore préparés à cette époque lointaine à accepter la vérité scientifique, laquelle pouvait même constituer une épreuve pour certains. Par conséquent, les considérations scientifiques ont été réservées pour les cerveaux, afin qu’ils puissent atteindre la vérité par leurs connaissances et par leurs efforts et recherches. Le monde dans toute sa modernité est redevable à cette méthodologie coranique car elle a ouvert à l’humanité les horizons de la science et de la connaissance. Dans ce sens, on note que le Prophète veillait constamment à s’adresser aux gens à la hauteur de leur entendement et de leurs dispositions. Cette sagesse est consignée dans la tradition relatée par Ibn Masʿûd - que Dieu l’agrée : "Chaque fois que tu adresseras à des gens un discours qui dépasse leur entendement, il sera une épreuve pour une partie d’entre eux." [12] Al-Bukhârî rapporte également dans son Sahîh un commentaire de ʿAlî - que Dieu l’agrée - : "Dîtes aux gens ce qu’ils connaissent et délaissez ce qu’ils rejettent, voudriez-vous que Dieu et Son Prophète soient reniés ?"

Une tradition singulière et récusée

En tout état de cause, le Prophète - que la paix de Dieu et ses salutations soient sur lui - a expliqué la quasi-totalité du Coran si ce n’est la totalité. Quant à la tradition rapportée par Ibn Jarîr At-Tabarî selon Hishâm Ibn ʿUrwah d’après son père d’après ʿÂ’ishah qui aurait dit : "Le Prophète - que la paix de Dieu et ses salutations soient sur lui - n’expliquait que quelques versets du Coran que Jibrîl - que la paix soit sur lui - lui a enseignés.", ceci est une tradition singulière et récusée car Jaʿfar Ibn Muhammad Ibn Khâlid Ibn Az-Zubayr Ibn Al-ʿAwwâm Al-Qurashî Az-Zubayrî a été récusé par Al-Bukhârî et par Al-Hâfidh Abû Al-Fath Al-Azdî [13].

D’ailleurs, l’Imâm Ibn Jarîr dit à ce sujet : "Il s’agirait dans cette tradition de certains versets dont le sens ne peut être connu que par arrêté divin communiqué par Jibrîl. Ceci en serait une interprétation acceptable si la tradition avait été authentifiée, mais elle n’est pas authentique.

Des exemples d’interprétation du Coran par la Sunnah

Dans cette catégorie de l’exègèse traditionaliste, on cite l’explication de "ceux qui ont encouru la Colère divine" par "les juifs" et "les égarés" par "les chrétiens" dans la sourate "Le Prologue". Ahmad rapporte, ainsi qu’At-Tirmidhî - qui juge le récit authentique - et Ibn Hibbân dans son Sahîh, d’après ʿAdiyy Ibn Hâtim, que le Prophète - que la paix de Dieu et ses salutations soient sur lui - dit : ""Ceux qui ont encouru la Colère divine" désigne les juifs et "les égarés" désigne les chrétiens". Cette explication est soutenue par le verset : "Dis : ‹Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès d’Allah ? Celui qu’Allah a maudit, celui qui a encouru Sa Colère, et ceux dont Il a fait des singes et des porcs, et de même, celui qui a adoré la Rébellion, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit›." [14], désignant donc les juifs [15], et par le verset : "Dis : ‹Ô gens du Livre, n’exagérez pas en votre religion, vous opposant à la vérité. Ne suivez pas les passions de gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se sont égarés du chemin droit.", sachant que le Prophète - que la paix et les salutations de Dieu soient sur lui - a caractérisé les juifs comme étant l’exemple des gens qui manquent de volonté - ils connaissent la vérité mais s’en détournent - et les chrétiens comme étant l’exemple de ceux qui ont perdu le savoir et le chemin vers la vérité et errent dans l’égarement sans atteindre cette vérité.

De même, l’explication de "l’injustice" dans le verbe de Dieu : "Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quelque injustice, ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien-guidés›." [16] est donnée par la tradition narrée entre autres par Ahmad, Al-Bukhârî et Muslim selon laquelle Ibn Masʿûd dit : "Quand le verset "Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quelque injustice" fut révélé, les Compagnons en furent très affectés. Ils dirent : "Ô Messager de Dieu, qui d’entre nous n’est pas injuste envers lui-même ?" Il leur répondit : "Ce n’est pas ce que vous croyez. N’avez-vous pas entendu la parole du pieux serviteur : "L’associationnisme est vraiment une injustice énorme ?" [17]. L’injustice signifie ici l’association d’une autre divinité à Dieu".

Dans le même genre, l’explication de la force par le tir dans le verset "Et préparez-leur tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît. Et tout ce que vous dépensez pour la Cause d’Allâh vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés." [18] Muslim et d’autres rapportent que ʿUqbah Ibn ʿÂmir dit : "J’ai entendu le Messager de Dieu - que la paix et les salutations de Dieu soient sur lui - dire sur le minbar : "Et préparez-leur tout ce que vous pouvez comme force...", "la force" n’est autre que le tir, "la force" n’est autre que le tir, "la force" n’est autre que le tir".

L’expression coranique fut à cet égard merveilleusement bien choisie, car on entend par la force les moyens qui la soutendent. Elle désigne tout ce qui réalise la force. Dès lors que la force passe par les armes de guerre et que les machines de guerre changent avec le temps, l’expression choisie est d’une extrême flexibilité et s’adapte quels que soient l’époque ou le lieu. En réalité, le mot commentant ce verset fut aussi éloquent que l’expression commentée car les deux provienent de la même source. En effet, le tir est un mot également flexible et adapté à l’évolution des armes au fil du temps car il englobe l’archerie, la fronde, les lances, les catapultes mais aussi tout ce qui a été inventé plus tard comme le canon, la bombe atomique et à hydrogène et les missiles dans leur diversité.

De même, on explique le "compte facile" par la comparution devant Dieu. Ainsi, Al-Bukhârî, Muslim et d’autres rapportent d’après ʿÂ’ishah : "Le Messager de Dieu - que la paix de Dieu et ses salutations soient sur lui - dit : "Quiconque devra rendre des comptes sera châtié". Je demandai : "Le Très-Haut ne dit-Il pas "Il rendra un compte facile" ?" [19] Le Prophète répondit : "Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il s’agit plutôt de la comparution". Telle est la formulation du hadith rapportée par Muslim. La comparution désigne ici le passage en revue des oeuvres répréhensibles du croyant, afin que celui-ci reconnaisse la bienfaisance de Dieu à son égard, étant donné que Dieu a gardé ces actes inconnus d’autrui pendant la vie terrestre et les a absous dans l’au-delà.

De même, concernant la définition du Kawthar dans la parole du Très Haut "Nous t’avons donné le Kawthar" [20], Ahmad et Muslim rapportent d’après Anas que le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dit : "Le Kawthar est un fleuve que Dieu m’a octroyé dans le Paradis". As-Suyûtî dit : "Ce hadîth est transmis par des voies innombrables". [21] Dans les deux Sahîh, il est rapporté d’après Anas que : "Lorsque le Messager de Dieu - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - fit son ascension au ciel, il dit : "Je passai près d’un fleuve dont les berges étaient comme des coupoles de perles creuses. Je demandai : Jibrîl, qu’est-ce ? Il me répondit : c’est le Kawthar."

P.-S.

Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Muhammad Abû Shahbah, Al-Isrâ’îliyyât Wal-Mawdûʿât fî Kutub At-Tafsîr (Les Israélismes et les Récits controuvés dans les ouvrages d’exégèse), éditions Maktabat As-Sunnah, quatrième édition, Le Caire, Égypte, 1988.

Notes

[1Sourate 16, An-Nahl, les Abeilles, verset 44.

[2Sourate 62, Al-Jumuʿah, le Vendredi, verset 2.

[3Hadîth rapporté par Abû Dâwûd dans ses Sunan ; l’auteur de ʿAwn Al-Maʿbûd Sharh Sunan Abî Dâwûd commente ce hadith et précise qu’il ne concernerait que les nécessiteux ou qu’il serait abrogé. NdT

[4Conférer Tafsîr Al-Qurtubî, volume 1, p. 38.

[5Conférer Tafsîr Ibn Kathîr et Tafsîr Al-Baghawî, volume 1, p. 6. On note que les savants diffèrent au sujet de ce hadîth. Certains le jugent authentique, d’autres le jugent fiable et d’autres le jugent faible. Parmi ceux qui le jugèrent autentiques figure l’Imâm Ibn Al-Qayyim dans Iʿlâm Al-Muwaqqiʿîn.

[6Conférer Aʿlâm Al-Muhaddithîn p. 9.

[7Conférer Al-Itqân, volume 2, pp. 178-179.

[8Ce terme (muʿallaq en arabe) désigne les hadîths dont le début de la chaîne de transmission du côté de l’Imâm est manquant comme quand Al-Bukhârî dit "Mujâhid dit ..." ou "Ibn ʿAbbâs dit...".

[9Conférer Fath Al-Bârî, volume 8, pp. 604-605.

[10Conférer les Tafsîr d’Ibn Kathîr et d’Al-Baghawî, volume 1, p. 430.

[11Sourate 2, Al-Baqarah, la Vache, verset 189.

[12Hadith rapporté par Muslim dans l’introduction de son Sahîh.

[13Conférer les Tafsîr d’Ibn Kathîr et d’Al-Baghawî, volume 1, p. 15.

[14Sourate 5, Al-Mâ’idah, la Table servie verset 60.

[15Conférer les Tafsîr d’Ibn Kathîr et d’Al-Baghawî, volume 3, p. 187.

[16Sourate 6, Al-Anʿâm, les Bestiaux, verset 82.

[17Sourate 31, Luqmân, verset 13.

[18Sourate 8, Al-Anfâl, le Butin, verset 60.

[19Sourate 84, Al-Inshiqâq, la Déchirure, verset 8.

[20Sourate 108, Al-Kawthar, verset 1.

[21Conférer Al-Itqân, volume 2, pp. 191-204.

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