samedi 18 novembre 2006
La différence entre les deux exemples est frappante. Dans le milliard de Musulmans qui existent aujourd’hui dans le monde, il y a de nombreux zéros. Et il est totalement absurde de dire qu’un zéro compte pour un.
C’est pourquoi il est urgent de mettre fin à ce drame. Soyons francs une bonne fois pour toutes avec la réalité religieuse opprimée.
Oui, il faut démasquer cette duperie afin que nous puissions défendre nos foyers violés et nos droits usurpés « pour que, sur preuve, périsse celui qui doit périr, et, sur preuve, vive celui qui doit vivre » [1]. Nous voulons savoir qui a une religion à laquelle il se rattache réellement et qu’il défend au moment des crises, et qui se trouve affublé d’un attribut qu’il ne mérite pas.
Loin de moi de vouloir jeter l’anathème sur un Musulman ou le discrédit sur un homme sincère. Mais c’est le décompte que nous devons opérer face à une offensive continue que les prétentions ne sauraient repousser et dont le mensonge ne saurait venir à bout.
La couardise devant l’ennemi était autrefois un délit majeur sanctionné par la peine capitale. Que dire alors de ceux qui, aujourd’hui, justifient leur veulerie et glorifient leur opprobre ? Allons-nous laisser ce chaos venir à bout des fondements de notre religion et de notre nation ?
Je voudrais dans ces quelques lignes définir qui est Musulman.
Le Musulman qui prononce la double attestation de foi proclame de fait qu’il connaît Dieu et qu’il vit à la lumière de cette connaissance. Si une personne vous dit qu’elle sait ce qu’est l’électricité puis qu’elle tend la main vers un fil dénudé sous tension, passant ainsi de vie à trépas, dira-t-on que cette personne était véridique lorsqu’elle affirmait savoir ce qu’est l’électricité ?
De même, s’il est sincère dans sa foi, le Musulman qui déclare croire en Dieu ne peut craindre les hommes et ne pas craindre Dieu. Il ne peut solliciter et prier les hommes et ne pas solliciter ni prier Dieu.
Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Muhammad Al-Ghazâlî, Humûm Dâʿiyah, éditions Nahdat Misr, troisième édition, décembre 1998.
[1] Sourate 8, Al-Anfâl, Le Butin, verset 42.
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