dimanche 23 septembre 2001
Le Sheikh de l’Islam, le juge Zakariyyâ Al-Ansâri, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : « Le soufisme (tasawwuf) est une science qui permet de connaître les états de purification des âmes, le raffinement des caractères et l’anoblissement de l’apparence et du for intérieur, afin d’atteindre le bonheur éternel. » [1]
Sheikh Ahmad Zarrûq, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : « Le soufisme est une science visant à corriger les cœurs et à les attacher exclusivement à Dieu, au même titre que la jurisprudence a pour but de corriger les actes, maintenir l’ordre et mettre en évidence la raison d’être des lois. [...] De manière analogue, la médecine soigne les corps, la grammaire rectifie la langue et ainsi de suite. » [2]
L’Imâm Al-Junayd - que Dieu lui fasse miséricorde - dit : « Le soufisme consiste à s’approprier tout caractère noble et à se défaire de tout caractère vil. » [3]
On a également dit : « Le soufisme est entièrement fait de nobles caractères. Celui qui te surpasse en nobles caractères te surpasse en soufisme. » [4]
Abû Al-Hasan Ash-Shâdhilî - que Dieu lui fasse miséricorde - dit : « Le soufisme est un entraînement spirituel pour adorer Dieu comme il se doit et pour se soumettre à la Loi divine. » [5]
Ibn ʿAjîbah, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : « Le soufisme est une science qui montre comment cheminer vers Sa Majesté le Roi des rois, comment purifier l’âme du vice et l’anoblir par la vertu. Son début est le savoir, son milieu est fait d’œuvres pies et sa fin est un don divin (mawhibah). » [6]
L’auteur du Kashf Adh-Dhunûn écrit : « Le soufisme est une discipline qui montre comment ceux qui aspirent à la perfection parmi les humains s’élèvent dans les sentiers du bonheur. »
Il dit en outre [7] :
Sheikh Zarrûq dit dans Qawâʿid At-Tasawwuf : « Le soufisme a été défini, analysé et interprété de plus de deux mille manières, ayant toutes pour dénominateur commun le cheminement sincère vers Dieu, le reste étant des facettes de ce fondement. » [8]
Le pilier du soufisme est la purification du cœur des conceptions matérialistes. Sa base est la relation du Serviteur avec son Seigneur, le Plus Glorieux. Le Soufi est celui qui purifie son cœur pour Dieu, et qui purifie ses actes et relations pour Lui. Il s’ensuit que Dieu l’honore et l’élève.
Traduit de l’arabe du livre de Sheikh ʿAbd Al-Qâdir ʿÎsâ, Haqâ’iq ʿan At-Tasawwuf, disponible en ligne sur le site Shazly.com.
[1] Conférer ʿAlâ Hâmish Ar-Risâlah Al-Qushayriyyah, p. 7. Sheikh Zakariyyâ Al-Ansâri est décédé en 929 A.H.
[2] Conférer Qawâʿid At-Tasawwuf, p. 6. Abû Al-ʿAbbâs Ahmad, dit Zarrûq Al-Fâsî, est né en 846 A.H. à Fès et décédé en 899 A.H. à Tripoli.
[3] Conférer An-Nusrah An-Nabawiyyah, p. 22, de Sheikh Mustafâ Al-Madanî. L’Imâm Al-Junayd est décédé en 297 A.H.
[4] ibid.
[5] Conférer Nûr At-Tahqîq, p. 93, de Sheikh Hâmid Saqr. L’Imâm Abû Al-Hasan est décédé en 656 A.H. en Égypte, dans une ville côtière de la Mer Rouge, sur son chemin pour le pèlerinage. Il eut pour disciple Abû Al-ʿAbbâs Al-Mursî, lui-même Sheikh du célèbre Imâm Ahmad Ibn ʿAtâ’ Allâh As-Sakandarî, l’auteur des Hikam et de Latâ’if Al-Minan. Sheikh Al-ʿIzz Ibn Abd As-Salâm assistait à l’assemblée de Sheikh Abû Al-Hasan et avait une grande estime pour lui.
[6] Conférer Miʿrâj At-Tashawwuf ilâ Haqâ’iq At-Tasawwuf, de Sheikh Ahmad Ibn ʿAjîbah Al-Hasanî.
[7] Conférer Kashf Adh-Dhunûn, volume 1, p. 413-414, de Sheikh Hâjjî Khalîfah.
[8] Conférer Qawâʿid At-Tasawwuf, p. 2.
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