mardi 24 juin 2003
En lisant le livre du Professeur Abû Al-Hasan An-Nadwî, Rijâl Al-Fikr wa Ad-Daʿwah (Les Hommes de pensée et de prédication), j’ai beaucoup apprécié les délicieux et doux propos qu’il y a tenus au sujet du Sheikh Jalâl Ad-Dîn Ar-Rûmî, notamment la finesse et la simplicité avec laquelle ce dernier traite la question du destin. Le Professeur An-Nadwî écrit : « La prédestination et le libre arbitre figurent parmi les questions les plus importantes et les plus difficiles qui ont occupé une grande part des livres de théologie. Les uns ont catégoriquement nié le libre arbitre et ont soutenu l’idée d’une prédestination pure. Ceux-ci ont été appelés, dans l’histoire des sectes et des doctrines, les fatalistes. A cette secte, Jalâl Ad-Dîn Ar-Rûmî répond de manière claire et raisonnée : « Si la prédestination était vraie, alors l’être humain n’aurait point reçu d’ordres ou d’interdictions de la part de Dieu ; il n’aurait pas été tenu d’établir les lois et les jugements divins. A-t-on jamais entendu parler d’un homme qui commande à une pierre de faire ceci ou qui lui interdit de faire cela ? » »
Puis il dit : « Tout le Coran n’est que commandements et prohibitions, promesses et menaces. Or nous n’avons jamais entendu un homme raisonnable commander au marbre de faire ceci ou interdire au fer de faire cela. »
Traduit de l’arabe aux éditions Nahdat Misr, cinquième édition, 1988.
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