samedi 28 août 2004
Par la nature de ses enseignements, l’Islam exècre l’athéisme, abhorre ses enseignements et se dresse face à lui...
Les prescriptions de l’Islam que sont la prière, le jeûne, le pèlerinage, le jihâd, l’exhortation au bien, la réprobation du mal, l’appel à la bienfaisance, à la justice et à la miséricorde et la dépense dans le Sentier de Dieu, sont tout autant de prescriptions de nature à susciter une Communauté distinguée et motivée. Si la chance ne lui sourit pas un jour, elle lui sourira un autre jour.
La Législation islamique, si riche de ses principes et si claire dans ses finalités, est telle que l’une des choses les plus difficiles aux ennemis de l’Islam est de déposséder la Communauté islamique de sa personnalité, ou de la réduire à l’errance et au vagabondage, n’ayant aucun objectif dans la vie, se contentant tout juste de se nourrir et de se reproduire...
Les colonisateurs ont ressenti cela, même après s’être juchés pendant de longues années avec leurs puissantes armées sur la poitrine de la Communauté vaincue.
Le pèlerinage par exemple - qui peut sembler n’avoir que des effets limités pour certains malvoyants - est une action qui perturbe la stabilité des colonisateurs et qui affaiblit notablement la portée de leurs complots. Lorsque le Musulman de Dakar, sur les rivages de l’Océan Atlantique, rencontre son frère de Singapour et de Malaysie, sur les rivages de l’Océan Pacifique, il déchire le cadre de l’isolement derrière les remparts duquel les colonisateurs aimeraient l’enfermer, afin de mieux l’achever.
Le démembrement du monde musulman, de sorte que chacune de ses contrées devienne étrangère aux contrées voisines, est l’objectif premier de la politique croisée.
Le pèlerinage est une adoration spontanée pour réunir les Musulmans des contrées les plus lointaines en un même jour et en un même lieu.
Si apparaissent alors des enseignements religieux qui abolissent cette prescription et qui en dissuadent les masses musulmanes, ce sera assurément un gain énorme pour le colonialisme, un grand pas en avant dans la réalisation de ses objectifs.
Le Prophète de l’Islam exhorte les Musulmans, où qu’ils soient, à se diriger vers la Maison de Dieu, disant : « Quiconque a en sa possession des provisions et une monture lui permettant d’atteindre le Sanctuaire de Dieu, mais qui n’accomplit pas le pèlerinage, alors peu lui chaut s’il meurt en étant Juif ou Chrétien. » [1] Dieu dit en effet : « Et c’est un devoir envers Dieu, pour les gens qui en ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage au Sanctuaire. » [2]
Si ce dénommé Al-Bahâ’ vient alors prêcher la démolition du Sanctuaire au lieu de sa fréquentation, pour le compte de qui fait-il cela ?
Pour le compte de ses maîtres qui l’ont formé, qui l’ont soutenu et qui l’ont infligé aux Musulmans.
Le jihâd est une prescription qui tourmente sans cesse les agresseurs et qui jette l’effroi dans leurs cœurs.
Le million de martyrs musulmans qui ont été tués en Algérie, lavant par leur sang la noble terre souillée par l’infidélité des Français, n’ont fait peu cas des vies qu’ils sacrifiaient que parce qu’ils étaient motivés par la foi en Dieu, la prédilection de l’au-delà et la volonté d’élever la Parole de Dieu et d’être soumis à Sa Loi.
S’ils avaient été affligés par un homme qui leur proscrirait le combat religieux, leur pays aurait disparu et se serait évanoui pour l’éternité...
Ce jihâd est un os dans le gosier des colonisateurs, qui détestent plus que tout au monde d’entendre un appel au jihâd ou de voir les fidèles se rassembler autour de lui.
Pensez-vous qu’à l’heure de l’occupation et de la domination de l’Inde, les Anglais aimaient qu’on entende dans les mosquées la parole du Messager de Dieu : « Un peuple ne délaissera pas le combat armé, sans être saisi par un châtiment divin. » [3], ou l’autre parole : « Quiconque ne part pas au combat, n’équipe pas un combattant ou ne prend pas soin de la famille d’un combattant, Dieu - Exalté soit-Il - lui enverra une calamité avant le Jour de la Résurrection. » [4] ?
Ces hadiths déclenchent des séismes et des volcans chez les colonisateurs, où qu’ils soient...
Si un prophète se lève alors de Qâdiyân pour abolir le jihâd et pour le supprimer des rites de l’Islam, pour le compte de qui fait-il cela ?
Cette prophétie agit naturellement pour le compte des Anglais.
Comme nous allons le voir, les Anglais ont énormément aidé le Bahâ’isme et le Qâdiyânisme. En soutenant ces fourberies religieuses, ils espéraient pouvoir semer le trouble sur les enseignements de l’Islam et confondre les esprits, en les entraînant dans des tourbillons sans fin sur la nature de ces « messages » stupides.
Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Muhammad Al-Ghazâlî, Difâʿ ʿan Al-ʿAqîdah Wash-Sharîʿah didd Matâʿin Al-Mustashriqîn, éditions Nahdat Misr, deuxième édition, janvier 1997.
[1] Hadith rapporté par At-Tirmidhî et Al-Bayhaqî avec une chaîne de narration faible ; Ibn Al-Jawzî l’a mentionné dans les hadiths controuvés. NdT
[2] Sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl ʿImrân, verset 97.
[3] Hadith rapporté par At-Tabarânî avec une bonne chaîne de narration.
[4] Hadith rapporté par Abû Dâwûd et Ibn Mâjah.
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