mercredi 2 janvier 2002
Cette sourate tient son nom de la présence du mot al-hashr dans un de ses versets.
Al-Bukhârî et Muslim rapportent un hadîth selon Saʿîd Ibn Jubayr : " Quand j’ai interrogé ’Abdullâh Ibn Abbas au sujet de la sourate Al-Hashr, il m’a répondu qu’elle fût révélée à propos de la bataille menée contre les Banû An-Nadîr, tout comme la sourate Al-Anfal fût révélée à propos de la bataille de Badr". Dans un autre hadith, toujours selon Saʿîd Ibn Jubayr, les mots cités par Ibn ʿAbbâs (qu’Allah soit satisfait de lui) sont : " Qul : sourat An-Nadir " - " Dis, ceci est la sourate An-Nadir ". La même chose a été rapportée par Mujâhid, Qatâdah, Az-Zuhrî, Ibn Zayd, Yazîd Ibn Rûmân, Muhammad Ibn Ishâq et d’autres. Ils sont unanimes sur le fait que les Gens du Livre, dont le bannissement a été mentionné dans cette sourate sont les Banû An-Nadir. Yazîd Ibn Rumân, Mujahid et Muhammad Ibn Ishaq ont statué sur le fait que cette sourate entière, du début à la fin, a été révélée à propos de cette bataille.
Pour ce qui est de savoir à quel moment cette bataille a eu lieu, l’Imam Az-Zuhrî a affirmé selon ʿUrwah Ibn Az-Zubayr, qu’elle a eu lieu six mois après la bataille de Badr. Cependant, Ibn Saʿd, Ibn Hishâm et Baladhuri considèrent que cet événement a eu lieu pendant le mois de Rabi’ Al-Awwal, 4ème année de l’Hégire, ce qui est correct, puisque tous les hadiths s’accordent sur le fait que cette bataille a eu lieu après l’incident de Bi’r Maʿûnah et historiquement parlant, cet incident a eu lieu après la bataille d’Uhud et pas avant.
Afin de bien comprendre le contenu de cette sourate, il est nécessaire de s’intéresser à l’histoire de Médine et des juifs du Hijâz, sans quoi nous ne pourrions pas connaître précisément les raisons pour lesquelles le prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, traitait avec leurs différentes tribus et de quelle façon il le faisait.
Aucune histoire authentique de juifs arabes n’existe dans le monde. Ils n’ont laissé aucun écrit sous forme de livre ou de table qui serait susceptible d’éclairer leur passé. Ni les historiens juifs, ni les écrivains du monde non-arabe n’ont fait mention d’eux et la raison en est qu’après qu’ils se soient installés dans la péninsule arabique, ils se sont détachés du reste de la nation, et les juifs du reste du monde ne les comptaient même plus parmi eux. Parce qu’ils avaient abandonné la culture et la langue hébraïques, même leurs noms, et avaient adopté l’arabe à la place. Dans les tables qui ont été déterrées lors de la recherche archéologique en Hijâz, aucune trace des juifs avant le premier siècle de l’ère chrétienne ne fut trouvée, à l’exception de quelques noms juifs. C’est pour cette raison que l’histoire des juifs arabes est essentiellement basée sur des récits oraux répandus parmi les arabes et dont la plupart l’ont été par les juifs eux-même.
Les juifs du Hijâz clamèrent qu’ils devaient aller s’installer en Arabie pendant les derniers instants de la vie du prophète Moïse, paix sur lui. Ils dirent que le prophète Moïse, paix sur lui, avait envoyé une armée pour expulser les Amalékites de la terre de Yathrib et leur avait ordonné de ne pas épargner la moindre âme de cette tribu. L’armée Israélite exécuta l’ordre du prophète, paix sur lui, mais ils épargnèrent la vie d’un beau prince du Royaume Amalékite et retournèrent avec lui en Palestine. Entre temps, le prophète Moïse, paix sur lui, était mort. Ses successeurs désapprouvèrent fortement ce que l’armée avait fait car en épargnant la vie d’un Amalékite elle avait clairement désobéit au prophète, paix sur lui, et violé la loi Mosaïque. En conséquence, ils exclurent l’armée de leur communauté et elle dû retourner à Yathrib et s’y installer pour toujours. (Kitâb Al-Aghâni, vol. XIX, p. 94). C’est pour cette raison que les juifs clamèrent qu’ils avaient occupé Yathrib depuis 1200 av. Jésus. Cependant, ces faits n’ont aucune base historique et les juifs ont probablement inventé cette histoire afin de pousser les arabes à croire qu’ils étaient issus d’une lignée noble et qu’ils étaient les premiers habitants de ces terres.
La deuxième immigration juive, selon les juifs, eut lieu en 587 avant le Prophète Jésus, quand Nebuchadnezzer, le roi de Babylone, détruisit Jérusalem et dispersa les juifs à travers le monde. Les juifs arabes dirent que plusieurs de leurs tribus à cette époque étaient allées s’installer à Wadi al-Qura, Taima et Yathrib (Al-Baladhuri, Futuh Al-Buldân). Mais, de même, ces faits n’ont aucune base historique. Ils ont peut-être voulu prouver qu’ils étaient les premiers à s’être installés sur les lieux.
En fait, il est établi que quand, en 70 E.C., les romains massacrèrent les juifs en Palestine, et quand, en 132, ils les ont expulsés de leurs terres, beaucoup de juifs ont fuit pour trouver l’asile en Hîjâz, un territoire qui était voisin de la Palestine, au Sud. Là, ils s’installèrent partout où ils trouvaient des sources d’eau et de la verdure, puis petit à petit et par le commerce des emprunts d’argent, ils occupèrent les terres fertiles. Ailah, Maqna, Tabuk, Taima, Wadi Al-Qurâ, Fadak et Khaïbar tombèrent sous leur contrôle. Et, durant cette même période, les Banû Quraydhah, Banû An-Nadir, Banû Bahdal et Banû Qainuqâʿ arrivèrent et occupèrent Yathrib.
Parmi les tribus qui s’étaient installées à Yathrib, celles des Banû An-Nadir et des Banû Quraydhah étaient prédominantes car elles appartenaient à la classe des Cohen ou des prêtres. Ils étaient perçus comme étant de noble souche et avaient le rôle de dirigeants religieux parmi leurs co-religionnaires. Lorsqu’ils s’installèrent à Médine, il y avait déjà quelques tribus qu’ils asservirent et ils devinrent pratiquement les propriétaires de ces terres vertes et fertiles. Environ 3 siècles plus tard, entre 450 et 451 ap. Jésus, la grande inondation du Yémen eut lieu, qui est mentionnée dans les versets 16-17 de la sourate Saba. A cause de cette inondation, diverses tribus des gens de Saba durent quitter le Yémen et se disperser en Arabie. Ainsi, les Banû Ghassân partirent en Syrie, les Banû Lakhm in Hîrah (Iraq), les Banû Khuzâʿah entre Jeddah et la Mecque et les Aws et les Khazraj partirent s’installer à Yathrib. Comme Yathrib était sous la domination des juifs, ces derniers n’autorisèrent pas les Aws et les Khazraj à prendre pied et ces deux tribus arabes durent s’installer sur des terres qui n’avaientt pas encore été cultivées et qui pouvaient à peine produire assez pour qu’ils puissent survivre. Un de leurs chefs partit en Syrie pour demander l’aide de leurs frères Ghassanides : il ramena une armée et brisa le pouvoir des juifs. Ainsi, les Aws et les Khazraj purent dominer entièrement Yathrib et deux des tribus majeures des juifs, les Banû An-Nadîr et les Banû Quraydhah durent s’installer en dehors de la ville. Puisque que la troisième tribu, les Banû Qainuqâʿ, n’était pas en bons termes avec les deux autres, elle resta à l’intérieur de la ville et demanda la protection de la tribu des Khazraj. En réponse, les Banû An-Nadîr et les Banû Quraydhah se mirent sous la protection de la tribu des Aws afin de pouvoir vivre en paix, autour de Yathrib.
Avant l’arrivée à Médine du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, à son émigration, voici les caractéristiques principales de la situation des juifs en Hijâz et en particulier à Yathrib (autre nom de Médine) :
Telle était la situation lorsque l’Islam arriva à Médine, et plus tard, un état islamique vu le jour après l’arrivée dans ces lieux du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Une des premières choses qu’il accomplit juste après s’être installé dans cet état fut l’unification des Aws et des Khazraj ainsi que des émigrants dans la fraternité. La seconde fut de conclure un traité entre les musulmans et les juifs, avec des conditions précises, dans lequel il était dit qu’aucune partie n’empièterait sur les droit de l’autre, que les deux s’uniraient pour se défendre contre les ennemis venant de l’extérieur. Quelques clauses importantes de ce traité furent telles que ci-dessous. Cela montre clairement que les juifs et les musulmans avaient prêté serment d’adhérer à leur entente mutuelle :
" Les juifs doivent supporter leurs dépenses et les musulmans les leurs. Chacun doit aider l’autre contre quiconque attaque les personnes concernées par ce document. Ils doivent chercher les conseils et la consultation mutuels, et la loyauté est une protection contre la traîtrise. Ils devront sincèrement se souhaiter le bien les uns aux autres. Leurs relations seront dominées par la piété et la reconnaissance des droits de l’autre et non par le pêcher et les mauvais agissements. Les personnes ayant subit un tort doivent être aidées. Les juifs doivent soutenir les croyants aussi longtemps que la guerre dure. Yathrib devra être le sanctuaire des personnes concernées par ce document. Si toute mésentente ou controverse susceptible de causer un trouble survient, il faut se référer à Dieu et à Muhammad l’apôtre de Dieu. Les Quraysh et leurs alliés ne devront recevoir aucune protection. Les parties contractantes sont prêtes à s’entraider contre les attaques sur Yathrib. Chacun sera responsable de la défense de la partie à laquelle il appartient. " (Ibn Hishâm, vol. ii, pp. 147 à 150).
Ceci fut avec l’accord absolu et définitif des juifs. Mais peu de temps après, ils commencèrent à montrer des signes d’hostilité envers le Prophète de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, l’Islam et les musulmans, et leur hostilité ainsi que leur perversité augmenta de jour en jour. Les causes principales étaient les suivantes :
Pour ces raisons, ils résistèrent et s’opposèrent au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Ils n’hésitèrent pas à employer toute ruse ou machination pour le blesser. Ils inventaient toute sorte de mensonge afin de semer le doute à son propos dans l’esprit des gens. Ils créaient toutes sortes de doutes, suspicions et de craintes dans le cœur des convertis de façon à ce qu’ils fassent demi-tour. Ils faisaient de fausses professions de foi puis apostasiaient pour engendrer encore plus de malentendus envers l’Islam et envers le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Ils conspiraient avec les hypocrites pour créer des troubles et coopéraient avec toute tribu ou groupe hostile envers l’Islam. Ils créaient des désaccords entre les musulmans et faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour les entraîner dans des bagarres et des querelles mutuelles. Les Aws et les Khazraj étaient leur cible principale, eux-mêmes avec qui ils avaient été alliés pendant des siècles. En faisant mention de la guerre de Buʿâth, ils leur rappelaient leurs anciennes animosités afin qu’ils sortent l’épée les uns contre les autres afin de briser les liens fraternels que l’Islam avait créés entre eux. Ils avaient recours à toutes sortes de fraudes afin de toucher les musulmans économiquement. Pour chacun de leurs interlocuteurs commerciaux qui acceptait l’Islam, ils faisaient tout ce qui était possible pour causer sa perte financière. S’il leur devait quelque chose, il le harcelaient par des demandes répétitives, et s’ils lui devaient quelque chose, il retenaient leurs paiements et déclaraient publiquement qu’au moment de la négociation il professait une religion différente et puisqu’il avait changé de religion ils n’avaient plus aucune obligation envers lui. Plusieurs exemples de la même nature ont été cités dans l’explication du verset 75 de la sourate Al Imrân, dans les commentaires de Tabarî, Naysabûri, Tabrisi et dans Rûh al Maʿâni [par l’Imâm Al-Alûsî].
Ils avaient adopté ce comportement hostile envers l’alliance bien avant la bataille de Badr. Mais lorsque que le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, et les musulmans remportèrent une victoire décisive contre les Qurayshites à Badr, ils furent emplis de douleur, d’angoisse, de malveillance et de colère. En fait, ils s’attendaient à ce que les Qurayshites fassent un grand nombre de morts parmi les musulmans. C’est la raison pour laquelle, avant que la nouvelle de la victoire des musulmans n’arrive à Médine, ils avaient déjà répandu la rumeur que le Prophète, paix et bénédiction de Dieu
sur lui, était mort en martyr et que les musulmans avaient été repoussés et que l’armée d’Abû Jahl était en train d’avancer vers Médine. Mais quand la bataille tourna contre leurs espoirs et leurs souhaits, il brûlèrent de colère. Kaʿb Ibn Al-Ashraf, le chef des Banû An-Nadîr, s’écria : " Par Dieu, Si Muhammad a effectivement tué ces nobles arabes, le ventre de la terre est meilleur pour nous que son dos ". Puis il partit à la Mecque et incita ses habitants à la vengeance en écrivant et en récitant des élégies provocatrices pour les chefs des Qurayshites tués à Badr. Puis, il retourna à Médine et composa des vers lyriques de nature insultante envers les femmes musulmanes. Le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, fut enragé par tant de méchanceté. A tel point, qu’il envoya Muhammad Ibn Maslamah Al-Ansârî le tuer au mois de Rabi’al-Awwal en l’an 3 A.H.
Les premières tribus juives qui, après la bataille de Badr, brisèrent ouvertement et collectivement leur alliance furent les Banû Qaynuqâʿ. Ils vivaient dans une petite localité à l’intérieur de la ville de Médine. Comme ils pratiquaient le métier d’orfèvres,
de forgerons et d’artisans , les habitants de Médine devaient se rendre fréquemment dans leurs boutiques. Ils étaient fiers de leur bravoure et de leur valeur. Étant forgerons de profession, même leurs enfants étaient armés et ils pouvaient rassembler instantanément 700 combattants parmi les leurs. Ils savaient également avec arrogance qu’ils jouissaient de bonnes relations avec les khazraj et Abdullah Ibn Ubbay, leur chef. Lors de la victoire de Badr, ils furent si choqués qu’ils se mirent à créer des problèmes et à harceler les musulmans qui se rendaient dans leurs boutiques, et en particulier les femmes. Les choses s’envenimèrent à un tel point qu’une femme se retrouva un jour nue en public, après avoir été dépouillée de ses vêtements. Ceci entraîna une bagarre dans la laquelle des musulmans et des juifs trouvèrent la mort. De ce fait, le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui : lui-même se rendit en ces lieux, les rassembla et leur conseilla une conduite descente. Mais leur réponse fut : " Ô Muhammad, tu penses peut-être que nous sommes comme les Qurayshites, ils ne savaient pas se battre, ainsi tu as pris le pouvoir sur eux. Mais quand tu viendras te confronter à nous, tu verras comment les hommes se battent. " Ce fut en quelques mots une déclaration de guerre. En conséquence, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - assiéga leurs quartiers à la fin du mois de Shawwâl (et selon certains de Dhul Qiʿdah) A.H.2. Cet événement dura une quinzaine de jours puis ils furent vaincus et tous leurs combattants furent faits prisonniers. Puis Abdullah Ibn Ubbay vint leur apporter un soutien et insista pour qu’ils soient pardonnés. Le Prophète lui accorda cette requête et décida que les Banû Qainuqâʿ seraient exilés hors de Médine, laissant derrière eux leurs biens, leurs armures, leurs outils et tout leur commerce.
Peu de temps après ces mesures punitives (ex : le baniment des Qaynuqâʿ et le meurtre de Ka’b Ibn Ashraf), les juifs furent tellement terrorisés qu’ils n’osèrent plus se mêler à quelque manigance que ce soit. Mais plus tard, au mois de Shawwal en l’an 3 A.H., les Qurayshites se lancèrent dans de grande préparations pour attaquer Médine et se venger de la bataille de Badr, et les juifs virent que seul un millier d’hommes marchaient aux côtés du Prophète contre trois milles hommes du côté des Quraich, de plus 300 hommes avaient déserté et étaient retournés à Médine. Ils commirent la première entrave au traité en refusant de se joindre au Prophète pour défendre la ville même s’ils en avaient l’obligation. Puis, à la bataille de Uhud, les musulmans subirent le revers, ils étaient trop hardis. A tel point que les Banû An-Nadîr mirent sur pied un plan secret pour tuer le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur
lui, cependant ce plan échoua.
Il semblerait qu’après l’incident de Bi’r Ma’unah (Safar, A.H.4), ʿAmr Ibn Ummayah Ad-Damri tua par erreur deux hommes des Banû ʿAmir qui appartenaient à une tribu alliée aux musulmans, les ayant pris pour des hommes d’un groupe ennemi. A cause de cette erreur, le prix du sang devînt obligatoire pour les musulmans. Puisque que les Banû An-Nadîr faisaient également partie de l’alliance avec les Banû Amir, le Prophète alla les trouver avec quelques-uns de ses compagnons pour demander leur aide afin de payer le prix du sang. Officiellement, ils acceptèrent de contribuer, mais secrètement ils complotèrent pour que l’un d’entre eux monte en haut du mur contre lequel le Prophète s’asseyait et fasse tomber sur lui un rocher pour le tuer. Mais avant qu’il ne mettent leur plan à exécution, Allah en avertit son Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Il se leva immédiatement et retourna à Médine.
Il n’était désormais plus question de faire des concessions. Le Prophète leur posa un ultimatum en leur annonçant que leur ruse était parvenue à sa connaissance et qu’en conséquence, ils devaient quitter Médine dans les 10 jours ; si l’un d’entre eux était
trouvé dans leurs quartiers au-delà de cette limite, il pourrait être tué. Au même moment, Abdullah Ibn Ubbay leur envoya un message leur apprenant qu’il pouvait leur venir en aide avec deux mille hommes et que les Banû Quraydhah et la Banû Ghatafan pouvait aussi apporter leur aide ; ainsi il pourraient tenir tête et ne pas s’en aller. Ils répondirent donc à l’ultimatum du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, en disant qu’ils ne quitteraient pas Médine et qu’il pouvait faire tout ce qui était en son pouvoir. En conséquence, au mois de Rabîʿ Al-Awwal en l’an A.H., le Prophète les assiégea, et, quelques jours plus tard ( 6 jours selon quelques récits, et 15 selon d’autres), ils se résignèrent à quitter Médine à la condition de pouvoir emporter leurs biens sur des chameaux, à l’exception de leurs armures. Ainsi, Médine se débarrassa de cette seconde tribu de juifs espiègles. Seuls deux individus parmi Banû An-Nadîr devinrent musulmans et restèrent. Les autres se rendirent en Syrie et à Khaybar.
Le thème de cette sourate, comme il est dit plus haut, est un jugement porté sur la bataille menée contre les Banû An-Nadîr. En tout, cinq points principaux ont été traités.
Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.
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